Depuis 2008, la gestion d'actifs, tant dans l'asset management qu'au sein des directions des investissements, a beaucoup souffert. En conséquence, les encours se sont principalement regroupés autour d'une vingtaine d'acteurs, qui gèrent actuellement environ 80 % des actifs de la place de Paris. Après un processus drastique de rationalisation et de fusion de certains acteurs, le secteur commence depuis quelques mois à réinvestir en termes d'effectifs avec, à la clé, quelques créations de poste et de plus en plus de remplacements.
Une catégorie d'actifs a été plus particulièrement touchée au cours des cinq dernières années : la gestion alternative. Le crédit, quant à lui, était la source numéro un des recrutements, principalement pour des postes en risques ou en analyse. Aujourd'hui, un mouvement se dessine sur la gestion convertible ; un mouvement qui devrait naturellement être suivi si le marché européen continue sa progression en matière de gestion actions, segment particulièrement calme depuis le début de la crise.
Les actifs immobiliers ne connaissent pas la crise
La gestion convertible sera très certainement dans les prochains mois l'un des points de focus de l'ensemble du marché. En effet, c'est une classe d'actifs qui permet de bénéficier de la hausse des actions tout en étant moins exposé en cas de baisse et qui est moins consommateur en termes de fonds propres.
Les métiers commerciaux, même s'ils ont fait l'objet de moins de mouvement, continuent à bénéficier d'un marché relativement fluide sur la place de Paris. Et ce, même si de plus en plus d'acteurs français cherchent des relais de croissance à l'international.