La prise en compte croissante des « soft skills » est une révolution silencieuse majeure des ressources humaines et plus spécifiquement du recrutement. Ainsi, selon une étude du job-board Monster, les compétences douces ou comportementales prendraient le pas sur les « hard skills », les savoir-faire techniques, dans 85 % des entreprises. Une tendance de fond qui s’inscrit dans les évolutions technologiques qui bouleversent le monde du travail.
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Avant toute chose, il faut s’accorder sur ce que sont les soft skills. Le terme désigne les compétences comportementales qui ne font pas nécessairement l’objet d’un apprentissage dans le cadre d’une formation initiale, contrairement aux hard skills, qui désignent les compétences techniques nécessaires pour exercer un métier. Les soft skills sont de plus en plus prises en compte dans le monde du travail. Il va s’agir par exemple dans le champ de la relation client, de la vente ou du management de la capacité d’écoute, mais aussi de discernement pour bien saisir le besoin de l’interlocuteur. Une qualité qui va déterminer le bon niveau de l’échange et de la relation avec le client et donc favoriser sa satisfaction. Au rang des soft skills transversales recherchées dans tous les métiers ou presque, les capacités d’initiative, de créativité, d’organisation, mais aussi de gestion du stress figurent en bonne place…
Des compétences pour les métiers du futur
L’émergence de la prise en compte des soft skills est indissociable d’un processus d’accélération de l’obsolescence des compétences techniques, dans un contexte où 85 % des métiers de 2030 n’existeraient pas encore selon le rapport Dell et « l’Institut pour le futur », un think tank californien. Publié en 2017, ce rapport, qui fait toujours autorité, souligne que le passage à l’intelligence numérique cognitive change en profondeur la perception du travail dans un cadre où les groupes de métiers existants deviennent obsolètes, en parallèle d’une robotisation toujours plus...