En 2024, les augmentations salariales sont de l’ordre de 3 % avec des conditions proposées dans les accords moins avantageuses pour les salariés qu’en 2023 selon les fédérations syndicales de la branche de l’assurance. Si l’inflation semble mieux contenue, les représentants des salariés regrettent que les accords prévoient peu de clauses de revoyure, mais notent avec satisfaction une généralisation des augmentations collectives.
Alors que l’inflation reste de mise, la majorité des grands groupes d’assurance ont finalisé leurs négociations annuelles obligatoires pour 2024, et selon les négociateurs syndicaux le bilan est mitigé. Le climat global lors des échanges était moins tendu qu’en 2022 où le phénomène inflationniste faisait son grand retour et devenait une priorité des représentants syndicaux, mais le sentiment des négociateurs est que les accords conclus sont globalement moins favorables aux salariés.
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La CFDT, première organisation syndicale représentative à l’échelle de la branche – avec 34,52 % des suffrages exprimés en 2021 – souligne un net recul du contenu des accords mais aussi des enveloppes qui sont plutôt en dessous de celles observées dans d’autres branches d’activité. « La politique salariale 2024 est marquée par un recul des budgets d’augmentation, avec des montants inférieurs à ceux de secteurs comme la construction ou l’industrie chimique qui sont aux alentours de 4 %, alors que nous avoisinons 3 %. Il y a des différences dans les montants accordés entre les cadres et non-cadres, mais la tendance est à la baisse, alors que l’inflation perdure. L’argument des compagnies porte sur la sinistralité climatique importante », explique Bruno Pantanella, secrétaire national de la fédération banques et assurances de la CFDT en charge du suivi de ces négociations.
La CFE-CGC (21,37 %) fait aussi un bilan en demi-teinte des NAO 2024, avec dans les points positifs notamment le maintien, voire...