Doté d’une image d’entreprise responsable et citoyenne très investie en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), Axa France vient tout juste de signer un nouvel accord sur le télétravail. Mais après d’importants changements d’organisation ces dernières années, les représentants des salariés s’interrogent sur les évolutions de la politique sociale du n° 1 du secteur et pointent un durcissement des directives managériales. La Tribune de l’assurance leur donne la parole et questionne la direction.
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Tout a débuté à l’automne 2018 par l’annonce d’un plan de départs volontaires chez Axa Investment Managers. Puis, en février 2019, le groupe a fait part d’une réorganisation d’Axa XL à l’échelon européen et, en France, le transfert des salariés d’Axa Corporate Solutions & Matrix et d’Axa Art vers Axa XL. Troisième fait, rendu public début janvier : le transfert des activités informatiques et d’une partie du back-office d’Axa banque à Arkéa. Il y a aussi le recours à la sous-traitance via des sociétés dont les effectifs en forte croissance sont régis par la convention du courtage d’assurance, moins avantageuse que la convention de l’assurance (Ugips à Chantilly, Sogarep près d’Amboise, Axa Wealth Services à proximité de Bordeaux). « La restructuration en cours dans les sociétés d’Axa en France révèle une volonté de diminuer les coûts de fonctionnement. Axa tire au maximum sur les frais généraux. Jusqu’où cela ira-t-il ? », s’inquiète Marie-Laure Marchand, élue à l’UDPA-UNSA, syndicat autonome au sein du groupe Axa.
Axa France, le bateau amiral du groupe, traverse également une vague de réorganisations qui déstabilise les services de l’avis des représentants syndicaux interrogés. Ces derniers soulignent que l’accord sur la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC) a renforcé l’inquiétude des salariés en déclinant sur la France trois types de sites : ceux dits principaux, ayant une capacité de recrutement, comme Pessac en Gironde ; des centres d’affaires dits «...