Responsable du master II droit des assurances à l’université de Montpellier, Anne Pélissier vient d’intégrer le comité scientifique permanent de l’Association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise (Amrae). Elle ambitionne d’y plancher sur la guerre hybride et d’insuffler la culture de la médiation auprès des risk managers.
Lorsqu’elle n’enseigne pas le droit des assurances ou rédige des articles pour La Revue générale du droit des assurances (RGDA), Anne Pélissier voyage à travers les mers et océans du globe. Elle cultive deux passions : le droit des assurances et l’observation des baleines et des dauphins. Son cursus est riche. Elle a fait son droit à l’université de Montpellier avant de soutenir une thèse de doctorat en « droit des biens » sous la direction du grand commercialiste Michel Cabrillac. Professeure agrégée en droit privé, elle intègre aujourd’hui le conseil scientifique de l’Amrae. « La force du conseil scientifique permanent, c’est sa dimension pluridisciplinaire, observe-t-elle. Nous avons tous des spécialités différentes. Chaque fois qu’un sujet aura une connotation juridique, j’essaierai d’apporter ma pierre à l’édifice. »
À lire aussi
Elle entend plancher sur deux sujets. « Sur la question de la guerre hybride, il s’agit de savoir si les contrats d’assurance sont adaptés ou pas. L’exclusion du risque de guerre est normalement supplétive dans ce type de contrats. Si on écarte l’exclusion, les guerres hybrides rentrent-elles dans les garanties qui n’ont pas été définies pour le risque cyber ? », interroge-t-elle. L’objectif est d’établir une cartographie de tous ces nouveaux risques de guerre. L’autre sujet, c’est l’assurabilité ! Celle des collectivités locales notamment pour laquelle le Premier ministre François Bayrou a signé le 14 avril une charte d’engagement de l’État aux côtés des...