Vous signez comment ? Electroniquement

Publié le 3 avril 2013 à 6h00    Mis à jour le 22 octobre 2015 à 12h40

Emmanuel Mayega


De plus en plus de conseillers utilisent la signature numérique afin de conclure la vente au plus vite.

En assurance de particuliers, l'idéal serait de conclure une vente dès le premier contact. Mais réunir tous les documents et obtenir la signature d'un client sur site ou dans le cadre d'une vente à distance (par internet ou téléphone) ne se fait que rarement du premier coup. L'acte d'achat est donc reporté, avec pour corollaire le risque de voir le prospect changer d'avis. Difficile de battre le fer quand il est chaud ! Mais désormais, les conseillers de vente ont la possibilité de sceller la souscription d'un seul trait grâce à la signature électronique.

Dans la foulée de la loi Lagarde, et de son volet sur l'assurance emprunteur, Franfinance (groupe Société générale) a démarré massivement, il y a deux ans, en intégrant une telle technologie. Plus de 1 000 lieux de vente en ont été équipés afin d'aider les distributeurs confrontés à une augmentation du volume du dossier papier, du fait des nouvelles dispositions réglementaires. Au final, la signature électronique leur offre le potentiel d'enregistrer des affaires supplémentaires.

Et si, à un moment donné, une incertitude avait plané sur la validité d'une telle solution (le tribunal d'instance d'Epinal avait rendu, en décembre 2011, une décision rejetant ce processus pourtant fiable et fourni par des prestataires reconnus), le dispositif est désormais accepté sur le terrain et permet aux acteurs de la banque et de l'assurance de capitaliser sur ses atouts, parmi lesquels la dématérialisation des processus de gestion. La pression concurrentielle pousse d'ailleurs les différents acteurs du marché à adopter la signature électronique, synonyme de gain de temps.

Allianz mise sur le stylo électronique

Certes, les assureurs se hâtent lentement. Mais de grands bonds en avant sont toutefois enregistrés. Dans le cadre du déploiement d'iPad pour son réseau de salariés, Axa travaille actuellement à une solution de signature électronique. Un test a ainsi été lancé récemment, en partenariat avec le fournisseur Cryptolog. La solution est intégrée nativement à la plate-forme de confiance et de signature en ligne Universign. Cette expérience est effectuée dans le cadre du projet i-Nov d'Axa, qui a pour objet d'accompagner la démarche de commercialisation sur les supports digitaux de l'ensemble des familles de produits d'assurance : épargne, santé, prévoyance, Iard, pour les particuliers comme pour les professionnels. Les collaborateurs du réseau salarié présentent les offres, analysent les besoins du client sur le terrain, proposent les solutions adaptées, puis recueillent la signature du client, le tout sur une tablette. Dans la foulée, le nouveau contrat est automatiquement expédié dans les systèmes informatiques d'Axa France, où il est hébergé. Son concurrent Allianz mise, lui, sur le stylo électronique pour recueillir le consentement de l'assuré.

Chez les courtiers, la solution de signature en ligne est tentante. Franchir le pas reste, toutefois, difficile. Pourtant, des solutions existent, à l'instar d'e-Sign de Cryptolog, choisi par le cabinet de courtage Ritchaard. Un système qui lui a permis d'améliorer son taux de transformation d'affaires nouvelles. La signature électronique montre là des débuts prometteurs.

Dépêches

Chargement en cours...

Dans la même rubrique

«Marsh France est en croissance de 10 % sur 2024»

Fabrice Domange, à la tête de Marsh France depuis 2016, revient sur une décennie de transformations...

Panorama 2025 des capacités grands risques

À l'occasion des 32 Rencontres de l'Amrae, qui se tiennent à Deauville du 5 au 7 février, retrouvez...

Anticiper l’inattendu, un impératif stratégique

Dans un monde où les crises s’intensifient et se diversifient – des cyberattaques aux catastrophes...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…