Dans son récent passage en revue du secteur, l'agence de notation maintient sa perspective stable sur le marché français de l'assurance non-vie. Concrètement, Fitch mise sur l'affirmation des notes attribuées aux principaux acteurs dans les deux ans à venir. Toutefois, et même si l'on est loin des difficultés du marché vie - dont la perspective reste négative -, quelques sujets d'inquiétude se font jour sur ce segment.
Ainsi, les assureurs du marché français bénéficient pleinement aujourd'hui des hausses tarifaires passées depuis deux ans. Mais, selon l'agence, le train des augmentations va sérieusement ralentir, voire marquer l'arrêt. Et, de fait, dégrader le résultat opérationnel des assureurs. « La multiplication des mois de cotisations offerts, en santé notamment, témoigne de ce ralentissement attendu des hausses tarifaires en non-vie », soulignait Marc-Philippe Juilliard, directeur senior, lors de sa présentation.
Même du côté de la sinistralité, et en dépit de l'absence en France de catastrophe naturelle majeure depuis le premier semestre 2010, sur une longue période, le nombre et l'intensité de ces phénomènes augmentent. Depuis 1992, le coût des catastrophes naturelles s'est élevé en France à 34 Md€ pour le secteur ; l'addition devrait doubler d'ici 2030.
Solvabilité II ne va rien arranger
Enfin, la crise économique, mais aussi l'allocation plus sécuritaire des actifs du fait de Solvabilité II, devraient conjuguer leurs effets négatifs sur les résultats obtenus des investissements. Desquels l'agence n'attend rien en matière d'amélioration de la performance opérationnelle.