JacquesVerlingue revient sur le rapprochement du groupe de courtage quimpérois avec leparisien De Clarens. Sans doute l’opération de croissance externe de l’annéepour le courtage hexagonal.
Pourquoi Verlingue reprend-il le cabinet deClarens ?
Il nes’agit pas d’une reprise, mais d’une prise de participation à hauteur de 49 %du capital de De Clarens. A moyen terme, Verlingue se portera acquéreur de 100 %du capital mais, pour l’heure, il s’agit d’un rapprochement.
Alors pourquoi cette opération ?
PourVerlingue, et nous n’étions pas les seuls dans la course, De Clarens estd’abord et avant tout une entreprise performante sur le planéconomique. Dans un contexte difficile, sa croissance organique de 10 % en2012 en témoigne. Un chiffre d’autant plus remarquable qu’il ne s’agit pasd’une surperformance ponctuelle, mais bien d’une croissance renouvelée chaqueannée. Par ailleurs, nos deux entreprises se complètent parfaitement. Tant entermes de maillage géographique que de savoir-faire. La forte expérience, leséquipes et les compétences du cabinet De Clarens dans le secteur immobilier,avec notamment les administrateurs de biens et les syndics, en sont uneparfaite illustration. Un gros marché d’assurance sur lequel Verlinguedisposait jusque-là de savoir-faire limités. Même sur les cœurs de métier desdeux groupes, à savoir les risques d’entreprise, De Clarens est très présentauprès des TPE-PME quand Verlingue est principalement actif auprès des PME, desETI et des grandes entreprises.
Comment avez-vous mené cerapprochement ?
Nosdeux maisons sont assez proches. De Clarens est, tout comme nous, l’un des trèsrares courtiers français à capital familial à demeurer indépendant. Je penseque dans leur choix d’un partenaire, cette proximité des deux modèleséconomiques a joué en notre faveur. Le fait que De Clarens n’ait pas eu desolution de reprise en interne a fait le reste. D’autant que le dossier n’étaitpas ouvert à tous et ne résulte pas d’un appel d’offres où les mieux-disantsbénéficient d’une prime et où le projet industriel importe assez peu. Verlingueest à l’initiative de la démarche, et ce sont Gérard de Clarens et HenriBarbeau qui, in fine, ont arrêté leurchoix sur Verlingue et adhéré au projet et à la stratégie proposés.
Quand allez-vous prendre la totalité ducapital et quelle organisation avez-vous mise en place d’ici là ?
L’acquisition de 100 % du capital interviendra d’icitrois ans maximum. Dans l’intervalle, nous avons bien entendu pour objectif denous rapprocher de De Clarens et de maximiser les synergies. Mais comme àchaque fois que Verlingue opère une acquisition – le rapprochement avec DeClarens est la quinzième opération réalisée par le groupe –, le managementreste en place et le temps est laissé pour faire les meilleurs choix stratégiques.En attendant, l’actuel président-directeur général de De Clarens, HenriBarbeau, reste aux commandes de l’entreprise, avec des équipes inchangées. Enoutre, il occupe désormais la présidence de la structure commune créée pourmener à bien le rapprochement opérationnel des deux entreprises.