L'adaptation à la directive se déroule sans heurt à la Mutuelle médico-chirurgicale. Elle sera prête pour 2013.
A la différence de nombreux assureurs français, qui considèrent Solvabilité II comme une véritable corvée (en témoignent les actions de lobbying conduites par les plus grands et certains de taille modeste), la Mutuelle médico-chirurgicale (MMC) pose sur cette norme un regard positif. « Il s'agit d'un sujet de tous les jours au sein de notre institution. Car c'est clairement un outil de développement pour nous », indique Loïc Biver, directeur général. Traduction concrète de cette stratégie, la MMC a mis les bouchées doubles pour être en phase avec cette nouvelle directive. Sur le pilier 1, elle a opté pour le modèle standard. Et a d'ores et déjà défini son SCR, qui s'établit à 250 % du capital requis. Une donnée validée pendant le QIS5, dont les résultats ont été livrés récemment par l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP).
En complément de cette analyse quantitative, la mutuelle conduit les travaux inhérents au pilier 2. Sur ce terrain, elle a réalisé la cartographie de ses risques sur 90 % de ses activités. « Notre objectif est de finaliser cette mission début 2012 », indique le directeur général. La MMC entre ainsi dans une nouvelle phase de sa politique de maîtrise des risques, en modernisant ses processus liés à la fonction prestations. L'objectif étant d'améliorer la couverture proposée aux adhérents, tout en contrôlant ses dépenses.
Passage en douceur
Pour réaliser une cartographie en la matière, l'assureur a recours au tableur Excel. La finalité ici est avant tout de maîtriser cette problématique. Ensuite, il s'agira de procéder à l'intégration d'un système d'information de gestion de risques (Sigr). Une attitude qui s'inscrit dans la philosophie prônée par l'Amrae, qui conseille un passage en douceur vers des progiciels, souvent difficiles à dompter.
Au-delà de ce constat, les travaux inhérents au pilier 2 de Solvabilité II ont nécessité le recrutement de deux collaborateurs. Leur expertise, conjuguée à un système d'information métier développé en interne et apte à faire face aux exigences de qualité de données, permettent à la MMC d'envisager une transposition des processus de l'entreprise à la nouvelle norme, conformément au programme prédéfini par les instances de régulation. « Nous serons prêts au 1er janvier 2013, car Solvabilité II constitue pour nous une réelle opportunité de différenciation et de développement », insiste Loïc Biver.