« Sur deux jambes », plaisante le directeur général de l'un d'entre eux. Par leurs activités, les groupes paritaires de protection sociale (GPS) se distinguent en effet des autres organismes assureurs : présents sur le marché concurrentiel de l'assurance, acteurs incontournables des collectives, ils gèrent aussi - par délégation de l'Agirc et de l'Arrco - les cotisations retraite complémentaires obligatoires. Un GPS comporte donc au moins une caisse de retraite Agirc, une caisse Arrco et une institution de prévoyance. Et de plus en plus souvent un pôle mutualiste, voire une société d'épargne salariale.
Ces groupes ont une association sommitale, dont le conseil d'administration accueille à parité représentants des employeurs et des salariés, et qui définit les orientations stratégiques du groupe. Le délégué général ou directeur général applique cette stratégie.
Les partenaires sociaux sont attachés au fonctionnement paritaire : un accord sur la gouvernance des GPS, signé le 8 juillet 2009, donne aux fédérations Agirc et Arrco un rôle de contrôle sur les rapprochements engagés par les groupes. Ces dernières peuvent imposer leurs conditions et notamment la création d'une sommitale commune. Ce qui n'est pas neutre pour le rapprochement entre GPS et mutuelle (AG2R La Mondiale et Macif), mais aussi entre GPS interprofessionnel et groupe professionnel (qui n'accueille qu'une branche professionnelle à son conseil et sa sommitale).