Dans le cadre des 1res Rencontres risk management & ressources humaines, l'Amrae a réalisé, en partenariat avec l'Association nationale des DRH (ANDRH), une enquête auprès des professionnels des RH pour identifier leur perception des risques liés à leurs domaines d'activité et comprendre leurs connaissances et pratiques du risk management. Les résultats de cette première édition, qui porte seulement sur 143 réponses, sont surprenants.
Marge de progression
Les pratiques managériales et le dialogue social, par exemple, font partie des items qui présentent le degré de risque RH le plus élevé. Les DRH estiment que la formation, le développement des compétences et la gestion des effectifs sont bien traités par leur entreprise. En revanche, les moyens de maîtriser le risque sur les domaines externalisations/fusions/PSE, judiciarisation des RH ou encore pénibilité sont insuffisants. 60 % des DRH n'ont jamais vu de cartographie des risques. C'est dire leur faible connaissance des outils de risk management. Même si dans 47 % des grandes entreprises aucune cartographie n'existe, n'est en cours ou prévue... Pour 78 % des DRH, la gestion des assurances de personnes fait partie de leur métier mais seulement 68 % l'ont en charge. Concernant les régimes de protection, seulement 50 % se disent compétents sur l'analyse des éléments transmis par les assureurs. Ce taux tombe à 6 % pour les régimes à l'étranger. Sur ces questions, dans seulement 25 % des cas, le RM demeure leur interlocuteur.
L'Amrae a donc du pain sur la planche pour sensibiliser les ETI et PME et développer les outils de RM dans les grandes entreprises. Forte de ces premiers résultats, la commission RH de l'Amrae poursuivra la rédaction de cahiers techniques et guides à l'attention des DRH et des RM.