L’unionde groupe mutualiste, qui représente plus d’un million de personnes protégées,s’apprête à passer à la vitesse supérieure en collective.
Quereprésente Umanens ?
Umanensest le regroupement de trois mutuelles : Identités mutuelle, la Mutuelle familialeet Entis mutuelle. Ce regroupement représente plus d’un million de personnesprotégées, un chiffre d’affaires de 550 M€ de cotisations et 340 M€ de fondspropres. Umanens n’a pas vocation à se substituer aux trois mutuelles. Nous nesommes pas dans une course à la taille, mais plutôt dans une stratégie dedéveloppement au bénéfice de chacune des mutuelles.
Quelles sont les raisons de cerapprochement ?
Nousavons fait un constat commun sur l’environnement, la concurrence et lescontraintes réglementaires… Et ce constat nous a poussés à agir ! Il yavait deux solutions. Soit se livrer une concurrence acharnée, qui aurait étédestructive de valeurs pour tout le monde. Soit mettre en commun nos forces etnos atouts pour assurer une pérennité à chacune des structures. Nous avonschoisi cette dernière qui ne remet pas en cause l’existence des mutuelles.Elles continuent à se développer et chacune conserve ses implantations, sesprérogatives… Bref, les mutuelles conservent leur totale autonomie, et ce, mêmesi Umanens permettra de mener en commun certains travaux.Nous pensons qu’au regard du contexte actuel, Umanens constitue une alternativepour l’avenir des mutuelles qui souhaitent rester indépendantes.
Vous êtes donc plutôt dans une logique decoopération que d’intégration ?
Absolument !C’est la raison pour laquelle nous avons choisi de nous réunir au sein d’uneunion de groupe mutualiste (UGM) et non d’une union mutualiste de groupe,comprise souvent comme l’antichambre des fusions. Nous ne sommes pas dans cettelogique-là de fusion/absorption. L’objectif est de mettre en place tant quepossible des synergies et des moyens en commun. Cela concerne en premier lieule développement, mais aussi les services tels que les centres d’appels, lesoutils de marketing/communication, les actions de prévention ou les outils degestion en passant par la formation. L’idée en toile de fond est d’optimisernos investissements pour gagner en efficacité et permettre aux trois mutuellesde se développer.
Le rapprochement des trois mutuelles est-illié à l’ANI ?
Nousavions initié les discussions bien avant l’ANI et la décision du législateur degénéraliser la complémentaire santé à tous les salariés. Mais il est clair quece changement réglementaire rebat assez largement les cartes du marché de lasanté collective et individuelle. Nous nous mettons en ordre de marche pourtirer parti des évolutions à venir et avons défini notre stratégie enconséquence.
Quelle est votre priorité ?
Lapriorité est de constituer une société dédiée aux accords de branches etd’entreprises et qui soit en mesure d’accompagner notre développement encollective. Notre choix n’est pas encore totalement arrêté concernant le statutjuridique, mais il pourrait s’agir vraisemblablement d’une société anonyme àcapitaux mutualistes. Ce sujet sera débattu, puis tranché lors nos prochainesinstances afin d’obtenir le plus rapidement possible les autorisationsnécessaires auprès du régulateur. L’objectif étant que cette nouvelle société –qui sera le bras armé des mutuelles en collectives – soit opérationnelle d’ici2015.
Sur quels canaux de distributioncomptez-vous vous appuyer ?
Notreidée est, d’une part, de capitaliser sur nos 165 agences de proximité et,d’autre part, de constituer un réseau de courtiers capables de nous apporterdes affaires en santé collective. Ce sont deux canaux de distributioncomplémentaires. L’objectif d’Umanens est par conséquent de viser à la fois lesrecommandations de certaines branches d’activités et de prospecter par ailleursdes TPE/PME en nous appuyant sur la capillarité de notre réseau d’agences et decourtiers. Nous aurons résolument une stratégie de conquête offensive encollective.
Vous préparez-vous à accueillir d’autresmutuelles pour vous aider dans cette voie ?
C’estune possibilité que nous n’écartons pas, car certaines mutuelles nous ont déjàmanifesté leur intérêt pour nous rejoindre. Mais, je vous le répète, nous nesommes pas dans une course à la taille. Nous nous sommes fixés à six ou sept lenombre maximum de mutuelles qui pourraient composer à terme l’UGM.