L’œil du gérant

Suppression de la réserve de capi : quelles solutions ?

Publié le 20 septembre 2016 à 8h00    Mis à jour le 18 octobre 2016 à 14h16

Thierry Bordier

Depuis le 1 janvier 2016, la réserve de capitalisation a disparu pour les organismes d’assurance non vie et les réassureurs. Des solutions de gestion existent pour pallier cette disparition.

Thierry Bordier
directeur général délégué de CamGestion

La gestion des mandats de type assurantiel nécessite une approche spécifique. En effet, ses enjeux sont différents de ceux d’un portefeuille classique dans la mesure où rentrent en considération les objectifs de performance financière, mais également les objectifs de nature comptable. Au même titre que les critères économiques et de marché, les objectifs comptables doivent donc être intégrés au processus de décision.

Diversifier les sources de rendement

La diversification des portefeuilles constitue également un outil efficace face à la suppression de la réserve de capitalisation. Les classes d’actifs décorrélées des obligations et des actions contribuent en effet à diversifier les sources de rendement dans le temps. Un atout important dans le contexte actuel de faiblesse des taux d’intérêt.

Enfin, la création d’un organisme de placement collectif (OPC) dédié facilite le pilotage de l’objectif annuel de taux de rendement comptable. En complément d’une gestion en « buy and hold », l’OPC dédié permet en effet de réaliser une gestion active en lignes directes.

L’opportunité d’une disparition

Par ailleurs, grâce au principe du report qui permet de reporter les sommes distribuables (résultat net et plus-values réalisées) sur des exercices ultérieurs, l’OPC dédié distribue en fonction des objectifs de rendement comptable de l’investisseur institutionnel.

La suppression de la réserve de capitalisation constitue par ailleurs un atout. Elle pousse à piloter le résultat en intégrant directement les plus ou moins-values réalisées sur les valeurs amortissables. Elle incite à traiter globalement la gestion des plus ou moins-values sur les valeurs amortissables et non amortissables. Elle constitue en cela une première étape dans la convergence des pilotages du résultat social et IFRS.

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