Après 37 ans passésau sein de Solly Azar, Erick Aïche succède à Sylvie Langlois à la tête ducourtier grossiste. Il fait le point sur l’exercice 2014, sa stratégie etl’actualité du groupe.
Vous attendiez-vous àêtre nommé à la direction générale de Solly Azar ?
J’ai été honoré que Verspieren me propose de succéder à Sylvie Langlois. A62 ans, je commençais à préparer mon départ à la retraite, mais j’ai dit ouisans hésitation. Solly Azar a été la rencontre de ma vie professionnelle et monobjectif est de faire perdurer l’esprit et l’ADN du groupe : l’innovationet l’écoute du marché.
Quel est le bilan del’année 2014 ?
Nous clôturons 2014 avec une baisse de 5 % de notre chiffre d’affaires. Lamise en place d’une comptabilité analytique nous a permis de remettre en causecertains partenariats dans le cadre de notre activité de courtier services quireprésente 40 % de notre CA. 7 % de ces partenariats passés avec desconstructeurs automobiles, organismes bancaires, compagnies d’assurances ouentreprises de la grande distribution ne sont pas rentables, et nous avons doncdécidé d’y mettre un terme, à défaut de pouvoir les renégocier. Quant à notreactivité de grossiste, elle a souffert d’une conjoncture difficile, avecnotamment une baisse de 30 % des immatriculations des deux-roues qui a eu un impact négatif sur les contrats d’assurancemoto. Nous avons également pâti des incertitudes autour de la loi Duflot dans le secteur immobilier.
Quelle est votrestratégie pour l’année 2015 ?
Elle sera dans la lignée de ce que nous avions défini avec mon prédécesseuret les membres du Comex. Nous veillons à la performance de nos produits etservices en offrant aux courtiers une gamme élargie de solutions et en restant àl’affût de toute opportunité sur lesproduits de niche. Nous visons à accroître notre leadership sur nos marchés historiques, avec de nouvelles offres enauto, moto, et loyers impayés. Nous nous consacrons également à développer lemarché des professionnels.
Enfin, nous améliorons sans cesse nos outils et process pour gagner enproductivité, qualité et confort. Nous proposons aux courtiers partenaires desoutils pour simplifier la souscription et la gestion de leurs contrats.Solvabilité II est pour nous un axe de développementet de différenciation. Nous avons complètement sécurisé notre systèmed’information, réalisé un énorme travail sur la cartographie des risques, etexternalisé notre infrastructure. Un servicede contrôle qualité de quatre personnes a également été mis en place. Eninterne, de nombreuses tâches ont été automatisées afin de permettre à noscollaborateurs de se concentrer sur du travail à forte valeur ajoutée et ainsid’améliorer la qualité de notre service clients.
Vous avez lancé "Multi’pro", une assurance multirisque professionnelle pour les TPE. Etes-vous satisfait des premiers résultats ?
700 polices ont été souscrites dans 70 activités différentes par 400 courtiers de proximité depuis le lancement de Multi'pro en octobre. Ces résultats vont au-delàdes objectifs que nous nous étions fixés. La prime annuelle moyenne est de 400 €. En entrant dans les PME et TPE àtravers les dommages, nous ambitionnons ensuite de les couvrir en santé et prévoyancecollective. Ce produit va être élargi à de nouvelles activités qui serontdisponibles en septembre prochain. Nous venons par ailleurs de lancer unnouveau produit prévoyance individuelle dédié aux populationsimmigrées, et permettant d’envoyer une rente aux prochesvivant à l’étranger en cas de décès ou d’invalidité.
