Smerep : le buzz de la censure

Publié le 5 novembre 2013 à 6h00    Mis à jour le 22 octobre 2015 à 12h38

Lancée mi-juin, la nouvelle campagne de pub de la Smerep n'a pas cessé depuis de faire du bruit. Plutôt que de parler, comme chaque année, de qualité de service et de gestion au cordeau de son centre 617 de sécurité sociale des étudiants, la Smerep a opté pour une communication « drôle et décalée », et une nouvelle agence de créatifs (Lowe Stratéus) pour l'accompagner.

Pari gagné puisque la campagne "Vos bonnes raisons" et ses cinq spots diffusés sur le web et pendant 15 jours cet été au cinéma ont même eu droit aux honneurs de la presse généraliste (Le Parisien, l'AFP, Le Monde...). Pourquoi ? Parce que les petits films qui mettent en scène cinq étudiants exposant la raison pour laquelle ils ont choisi la Smerep (Clara, la blonde ; Greg, le tombeur ; Jeanne, la Parisienne ; June, la "vénère" ; et Thomas, le flemmard) ont ému pas mal de monde...

Dès juillet, des plaintes de l'association Les Chiennes de garde, mais aussi du cabinet de la ministre des Droits des femmes, et de particuliers ont été déposées auprès de l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP). Les plaignants considèrent que la campagne véhicule des stéréotypes dénigrants, ainsi que des propos et images sexistes. Le jury de déontologie publicitaire, par une délibération du 6 septembre, leur donne raison en censurant la campagne, et en demandant son non-renouvellement.

Que s'est-il passé depuis ? Eh bien, pas grand-chose puisque le site officiel de la campagne (vosbonnesraisons.com) relaye toujours les cinq spots. La Smerep veut maintenant assigner l'ARPP pour avoir censuré la globalité de la campagne. Et c'est sur la base de la décision du tribunal d'instance que le plan média de la mutuelle, qui prévoit une reprise des diffusions au cinéma dès janvier, pourra ou non se poursuivre.

Certes, la campagne de Smerep a été censurée ; mais l'objectif d'accroître la visibilité de la mutuelle étudiante a sans nul doute été atteint, au-delà de ses propres espérances...

Dépêches

Chargement en cours...

Dans la même rubrique

«Marsh France est en croissance de 10 % sur 2024»

Fabrice Domange, à la tête de Marsh France depuis 2016, revient sur une décennie de transformations...

Panorama 2025 des capacités grands risques

À l'occasion des 32 Rencontres de l'Amrae, qui se tiennent à Deauville du 5 au 7 février, retrouvez...

Anticiper l’inattendu, un impératif stratégique

Dans un monde où les crises s’intensifient et se diversifient – des cyberattaques aux catastrophes...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…