S’implanter en Asie, est-ce le parcours du combattant ?

Publié le 19 septembre 2016 à 8h00

esignoret@profideo.com

Vincent Rapiau, Deloitte

« En Chine, il est aujourd’hui plus facile d’avoir un « coverage » sur l’ensemble des États du pays et d’y faire des acquisitions. Toutefois, la taille, la complexité du marché et les aspects de gouvernance et de représentation au board des grandes sociétés conduisent les acteurs occidentaux à avancer avec prudence, compte tenu de la taille des investissements nécessaires pour capter une part du marché. Des zones comme l’Inde restent encore compliquées, tout comme la Thaïlande avec une contrainte de détention du capital limitée à 49 % et les conséquences négatives de l’instabilité politique qui a pesé sur l’économie et sur la performance des assureurs étrangers. Les perspectives à long terme restent bonnes. A contrario, Taïwan ou les Philippines bénéficient d'une régulation plus souple pour les compagnies étrangères. »

« Nous sommes sur un protectionnisme qui autorise les acteurs étrangers de manière pilotée »

© Wilfried Foultier

Cyril de Beco, EY

« Il reste actuellement beaucoup de pays où les actionnaires occidentaux ne peuvent pas dépasser les 50 % de participation au capital d’un opérateur local. L’Inde a récemment fait passer sa tolérance de 26 à 49 %, mais il reste très compliqué d’avoir le contrôle d’opérateurs domestiques. Dans la plupart des pays, les régulateurs ont un nombre suffisant d’acteurs locaux et ils n’ont aucun intérêt à donner plus de licences. Ils ont à mon sens plus d’intérêt à favoriser l’émergence de gros acteurs locaux susceptibles d’avoir les niveaux de solvabilité requis. Nous sommes donc sur un protectionnisme qui autorise les acteurs étrangers de manière pilotée. Aujourd’hui encore, très peu de licences nouvelles sont accordées. Plutôt que de tenter un greenfield qui prendra des années avant de se développer, les joint-ventures avec des partenaires locaux ou les acquisitions sont les deux principales solutions pour se développer. »

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