En matière de protection sociale, s'il ne devait subsister qu'une couverture collective, salariés et employeurs sont majoritaires pour désigner la santé, selon le dernier baromètre du Centre technique des institutions de prévoyance (Ctip). Les avis diffèrent nettement en matière de couverture dépendance, puisque 59 % des employeurs considèrent que c'est une priorité contre 39 % seulement des salariés. En revanche, consensus sur le financement, 51 % des employeurs et 47 % des salariés privilégient l'alliance de la solidarité nationale et de l'assurance complémentaire. Mais le Ctip n'évoque pas les modalités d'articulation, et notamment le caractère obligatoire, aidé ou labellisé des assurances complémentaires, qui justement fait débat.
Autre thème dans l'air du temps, la prévention. Pour plus de neuf salariés sur dix, il s'agit d'une «mission naturelle» pour les assureurs. Salariés et employeurs ne sont, en revanche, pas préparés à faire des concessions sur les garanties pour diminuer les cotisations santé : baisse de remboursement du forfait hospitalier, dépassements d'honoraires ou vignettes orange sont rejetés par la grande majorité, qui n'envisage que le réseau de soins comme contrepartie acceptable.