« Réseaux physiques et vente en ligne peuvent coexister et s’alimenter »

Publié le 28 mars 2013 à 8h00    Mis à jour le 22 octobre 2015 à 12h40

Romain Beausoleil


Elu "assureur de l’année" par le Club des assureurs, Jacques Richier exposesa stratégie de distribution basée sur le cross canal et liste ses chantiersprioritaires d’ici la fin de l’année.

Où en êtes-vous dans le domaine du crosscanal ?

En 2011, nous nous sommes lancés avec "e-Allianz", une offre disponible sur les comparateurs. En avril,nous lançons une nouvelle offre qui sera accessible sur internet, quel que soitle point d’entrée choisi par le client : site allianz.fr, comparateurs ouautres. Le principe demeure le même : l’internaute – client ou prospect – choisitde rester pur on-line ou d’êtreintermédié. Et nous constatons que 70 % des internautes souhaitent entrer encontact avec un agent à un moment ou à un autre du processus. Les agents ontdonc eu raison de s’engager avec nous sur cette voie. Réseaux physiques etvente en ligne peuvent coexister et s’alimenter. C’est la raison pourlaquelle je crois qu’il ne faut pas avoir peur de la technologie. Elle peut etdoit servir les réseaux physiques. D’ailleurs, nous constatons que 8 % desaffaires en auto sont d’ores et déjà issues du web. L’objectif est d’atteindreles 15 % d’ici 2015.

Comment se porte AllSecur, votre filiale devente directe ?

Nousnous sommes lancés plus tard que d’autres, mais AllSecur progresse biensur ses deux lignes de produits, santé et automobile. En autopar exemple, nous avons enregistré une croissance du portefeuille de 45 % en 2012. En santé,l’activité a commencé fin 2011. Au global, nous tablons pour 2013 sur unecroissance de l’ordre de 25 % de l’activité.

Contrairement à vos concurrents, vouséquipez vos réseaux de stylos numériques et non de tablettes. Pourquoi cechoix ?

La tablette est davantage un outil de démonstration. Leclient est relativement passif face à ce support et peut difficilement voir ceque le conseiller note au cours de la conversation. Nous avons opté pour lestylo numérique qui offre une dimension plus participative. Idéalement, leconseiller peut même conclure la vente en un seul entretien. Si les besoins duclient sont recensés dans une plaquette papier, les données sont aussitôtdigitalisées et stockées de manière sécurisée. Elles peuvent êtreéventuellement transférées à un tiers de confiance. Le stylo numérique permetaussi aux vendeurs de se mettre en conformité avec la législation en matière dedevoir de conseil, puisqu’il existe une traçabilité totale de l’entretien devente.

Outre la digitalisation, quels seront lesgrands sujets pour Allianz France d’ici la fin de l’année ?

L’améliorationde la tarification en habitation va constituer une priorité, tout comme l’étuded’impact de l’accord national interprofessionnel (ANI) sur notre activité santé. Plusglobalement, dans le cadre de notre projet "Réussir notrecroissance", nous allons poursuivre notre transformation en continuant desimplifier notre gamme de produits, consolider nos positions sur les segmentsdes particuliers, renforcer notre présence vis-à-vis des professionnels et desentreprises pour lesquelles la solidité financière d’Allianz et sa notation AAsont des atouts majeurs. Tout ceci en rendant prioritaire l’amélioration de nosservices aux clients, notamment avec la refonte de notre architectureinformatique et le développement de la digitalisation.

Retrouverl’interview de Jacques Richier dans le numéro d’avril de LaTribune de l’assurance.

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