Pierre-Olivier Chanove

Publié le 18 décembre 2015 à 8h00

jcmanuceau@profideo.com

Vous venez d’accepter, avec la fonction de trésorier de Planète Courtier, votre premier mandat dans un syndicat de courtiers. Pourquoi le faire en dissidence avec la CSCA ?

Après quinze ans d’activité en protection sociale, je continue d’expliquer ce qu’est un courtier avant de négocier mon intervention. Autrement dit, notre métier n’est toujours pas connu du grand public, ni des élus, ni même des entreprises dont beaucoup de dirigeants souscrivent la protection sociale en direct, ignorant l’univers du conseil qui existe dans ce domaine et peut les éclairer, notamment sur la réalité de ces offres de complémentaire santé à 20 € par mois. Selon moi, le courtage pourrait pâtir de la prochaine directive européenne sur la distribution d’assurance qui sera transposée en droit français avant le 31 décembre 2017. Je me mobilise dans cette échéance. Je le fais aux côtés de ceux qui, au cours des péripéties de l’ANI, ont montré leur détermination à repousser les clauses de désignation.

Vous aurez peu de temps pour être représentatif.

En effet. Nous avons démarré avec 180 adhésions, France entière, au mois d’août. Nous visons les 2 000 courtiers d’ici à la fin 2017, grâce à une organisation originale, en six collèges. Elle permet à toutes les composantes du courtage de s’exprimer suivant leur type d’entreprise. Car il s’agit de répondre aussi bien aux problématiques d’un cabinet de deux salariés qu’à celles d’un comparateur en ligne, d’un CGP ou d’un grossiste. Toutes méritent d’être explorées, quel que soit le poids économique des entreprises.

Quel rôle allez-vous prendre ?

Aux côtés de Laurent Ouazana, je communiquerai sur la défense de la profession devant les instances de l’ACPR et du FEIA (ex-Bipar). Mais j’irai aussi rencontrer le député et le sénateur de ma circonscription, à Lyon, pour leur expliquer nos métiers dans une période où, à mon sens, certains organismes assureurs souhaitent la disparition du courtage. Je leur dirai que nous générons des emplois. Avec Asselio, j’en ai créé 41, tous pérennes. Je me sens la responsabilité morale de les défendre.

Propos recueillis par Laurent Poillot.

Dépêches

Chargement en cours...

Dans la même rubrique

«Marsh France est en croissance de 10 % sur 2024»

Fabrice Domange, à la tête de Marsh France depuis 2016, revient sur une décennie de transformations...

Panorama 2025 des capacités grands risques

À l'occasion des 32 Rencontres de l'Amrae, qui se tiennent à Deauville du 5 au 7 février, retrouvez...

Anticiper l’inattendu, un impératif stratégique

Dans un monde où les crises s’intensifient et se diversifient – des cyberattaques aux catastrophes...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…