« Nous n’excluons pas de proposer une couverture contre la cybercriminalité »

Publié le 23 mai 2013 à 8h00    Mis à jour le 22 octobre 2015 à 12h40

Romain Beausoleil


Dans un marché très concurrentiel, le PDGd’Albingia commente ses résultats 2012 et expose sa politique en matière decode courtage.

Vous avez fêté l’année dernière vos 50 ansde présence en France. Quel bilan tirez-vous de l’exercice ?

Lesentiment qui prédomine est celui de la satisfaction. Dans un environnement demarché difficile, Albingia a enregistré de bonnes performances tant sur le plantechnique que financier. Au global, le ratio combiné net est stable à 80,9 %contre 82,4 % en 2010. Notre résultat net est passé en un an de 28,9 M€ à 34,8 M€ et notre chiffre d’affaires a progressé de 4 % à 205,8 M€. Seul le domaine dela construction est en repli du fait de la raréfaction des mises en chantier.

Etes-vous inquiets pour l’avenir de cesegment ?

Nousétions préparés à un ralentissement de l’activité. D’ailleurs, la baisse desmises en chantier se vérifie en ce début d’année. Dansla mesure où la construction représente20 % de notre chiffre d’affaires, nous suivons bien entendu de près l’évolutionde ce marché. Mais nous ne sommes pas inquietsoutre mesure. En tant qu’assureur historiquedommages ouvrage, nous avons déjà vécu ce phénomène, ils’agit d’une branche qui se développe de manière cyclique nécessitant unaccompagnement dans la durée.

Constatez-vous une concurrence plusimportante sur les entreprises de taille intermédiaire de la part des assureurshistoriquement positionnés sur les grands risques ?

Franchement,j’ai le sentiment que le phénomène n’est pas très nouveau. Certes, des opérateursse positionnent actuellement sur le marché des entreprises de tailleintermédiaire. Mais certains d’entre eux étaient déjà présents il y a quelquesannées et reviennent aujourd’hui tandis que d’autres n’ont pas encore réapparu.En réalité, je ne prête que peu d’importance à ces mouvements de marché. Ce quim’importe, c’est d’accompagner au mieux nos clients en adaptant nos couverturesd’assurance à leurs besoins.

Mais les conditions de marché secompliquent sur les risques d’entreprises…

Ce quiest compliqué, c’est le contexte économique caractérisé par une croissanceatone. Nous devons apprendre à évoluer dans ce nouvel environnement. Dans notrecas, nous misons sur la technicité et le professionnalisme des équipes pourfaire la différence. Mais il est vrai que le marché est très concurrentiel etles taux tirés vers le bas comme dans le domaine du transport. Plusglobalement, sur les branches à cycle court, le niveau des tarifs proposés estparfois très inquiétant. Cette situation de dérive tarifaire a forcément unimpact négatif sur les marges. Nous faisons donc preuvede prudence et de discernement en sélectionnant aumieux les affaires.

Quelle est votre politique en matière decode courtage ?

Sur ce sujet, également, nous avons une position trèspragmatique. Notre objectif est de réaliser des affaires dans des conditions derentabilité acceptables avec des apporteurs sérieux. Dès lors que nous avonsréalisé les vérifications d’usages, nous procédons à l’ouverture d’un code si l’affaireproposée est de qualité. A ce jour, nous travaillons avec environ 4 000 courtiers. Il s’agit d’un chiffre très stable depuis plusieurs années. Nousn’avons pas vocation à réduire le nombre de code courtage.

Votre compagnie s’intéresse-t-elle au segmentde l’assurance de la cybercriminalité ?

Ils’agit d’un besoin émergent pour les entreprises. Pour le moment, nous n’yrépondons pas. Mais nous n’excluons pas de proposer une couverture contre lacybercriminalité, car notre ambition est d’accompagner nos clients et derépondre à toutes leurs problématiques.

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