Le courtier, qui commercialise différents produits parmi lesquels l'assurance emprunteur, est allé assez loin dans l'exploitation du cloud computing. A la faveur de la refonte de son système d'information, Meilleurtaux.com a décidé d'adopter cette nouvelle approche. « Le cloud sied à un acteur comme Meilleurtaux.com qui s'appuie sur 130 agences et deux plates-formes téléphoniques, car il facilite l'accès centralisé à une base unique, explique Christian Camus, directeur général. D'autre part, la rapidité de développement et la relative faiblesse des coûts associés nous ont séduits. »
Moins de six semaines après le choix de SalesForces comme cible, un premier pilote a été mis en place sur six agences. Dans la foulée, l'outil a été déployé comme support de gestion de la relation clients multicanal (agence, centre d'appels, site web). Mieux, il est devenu la plate-forme du cœur de métier du courtier. A ce titre, il propose des fonctions de scoring et de génération de propositions de ventes. Le courrier électronique bénéficie également d'un repositionnement dans le cloud, grâce à une solution Microsoft. En revanche, les logiciels métiers, moins sensibles par définition, restent encore pour le moment gérés en interne.
Outre les aspects économiques avantageux d'un tel projet et sa souplesse (exit les phases classiques d'un chantier informatique que sont les spécifications, la conception, les développements, la qualification et la recette), l'harmonisation des processus est au rendez-vous : désormais, à chaque client correspond un dossier, ce qui n'était pas le cas avant la refonte, sachant que deux canaux pouvaient travailler sur autant de dossiers d'un même prospect.
Pour Christian Camus, le choix du cloud est porteur de valeur ajoutée réelle : « La souplesse de cette solution nous permet de bénéficier d'une maintenance évolutive aisée. Il suffit de cocher pour activer les nouvelles fonctions disponibles. » Si le modèle adopté par le courtier correspond bien à son organisation, on voit mal un assureur classique positionner le cloud au cœur de son métier. Les mentalités demandent encore à évoluer.