Retoursur un début d’année positif pour l’UFF, qui bénéficie d’un contexte favorableen immobilier et de la bonne intégration de l’ancien réseau AEC.
L'UFF a enregistré des résultats de +32% en collecte commerciale au premier semestre 2015. L’intégration du réseau AEC explique-t-elle cette performance ?
Toutd’abord, nous sommes sur un marché porteur. Dès fin 2014, nous avons senti unedétente des épargnants vis-à-vis du risque et un retour de la confiance desinvestisseurs. Le discours vis-à-vis de l’argent est moins critique qu’audébut du quinquennat. Par ailleurs, l’économie commence à enregistrer despremiers signes encourageants. Les faibles taux d’intérêt pour l’acquisitionimmobilière, de même que la très faible rémunération des produits sans risque,jouent en notre faveur.
Notre performance s’explique également, en effet, par l’intégration réussie descollaborateurs du réseau ex-AEC. Nous avons pris le temps d’apprendre à nousconnaître et les avons formés au métierde CGP. Début 2015, ils ont intégré nos agences et la fusion s’est bien passéesur le plan humain. L’accompagnement, la formation et le tutorat que nous avonsmis en place leur ont permis de s’imprégner de l’ensemble des gammes de produits UFF et de notre modede travail. Cela apporte un plus indéniable, notamment sur l’immobilierdirect : 150 lots immobiliers ont été vendus par ces nouveauxcollaborateurs UFF au 1er semestre,et ils ont accru leur productivité de 47%. Enfin, notre croissance commercialeest la récompense du travail de fond que nous avons mis en place il y a troisans, au plus fort de la crise. Nous sommes repartis sur des fondamentaux :la croissance organique par le recrutement, le renouvellement du management,l’intégration, la formation, l’amélioration de nos outils et l’innovationproduits avec le lancement chaque année d’une vingtaine de solutions de placement.
Vousenregistrez 143,4 M€ de collecte dans l’immobilier direct, soit une croissancede 74% par rapport au premier semestre 2014. Est-ce votre principal pointfort ?
Nouspossédons un véritable savoir-faire et sommestraditionnellement forts sur l’immobilier locatif neuf, ce qui nous permetaujourd’hui de détenir 3 à 5% de parts de marché, sur un secteur relativementétroit. C’est pour nous un facteur différenciant. Quelle que soit la situation, nous parvenons toujours à proposer de l’immobilier à nos clients. Or, les conditionsactuelles sont favorables et le marché progresse dans son ensemble. Nous parvenons à croître plus rapidement, notamment grâce à l’apport du réseau intégré et aux multiples initiatives que nous avonslancées ces dernières années. Parailleurs, le dispositif Pinel bénéficie d’une meilleure image et d’uneconfiance accrue des investisseurs comparé au Duflot.
Vousdétenez aujourd’hui 10% de clients entreprise. Visez-vous à accroître ce pourcentage ?
Notreobjectif est de développer notre portefeuille avec des entreprises comptantentre 10 et 50 salariés. Nous apportons en effet auprès de cette cible unevaleur ajoutée dans le domaine des accords d’intéressement, de participation,d’épargne, de retraite et de santé collectivevisant à fidéliser leurs salariés. L’Etat se désengage de tous ces sujets, etdéporte sur les entreprises et salariés l’effort de retraite, d’épargne, desanté, de prévoyance. C’est une tendance de fond qui va s’amplifier et je croisdonc beaucoup au développement de cette activité au sein de l’UFF.
2015verra la finalisation de votre plan stratégique « AmbitionPatrimoine 2015 ». Quels objectifs vous reste-t-il à atteindre cetteannée ?
Noussommes dans le vert sur quasiment tous les objectifs. Il nous reste à améliorerce qui entoure l’acte commercial pur. Nous apportons du conseil, de la valeurajoutée, et nos clients sont satisfaits. Mais nous devons proposer une qualitéde service excellente en amont et en aval. Les nouvelles technologies vont nousy aider : prospection via les réseaux sociaux, processus de souscriptiontotalement numérisé, signature électronique en cours. A travers cette questionde la souscription en ligne des transactions, nous devons savoir où placer le curseur pour apporterune véritable valeur ajoutée à l’intermédiation. Nous sommes égalementattentifs aux opportunitéscréées par les Fintech, qui nous aident à réfléchir sur l’expérience client. Nous présenterons en février 2016 notre nouveau plan stratégique à l'horizon 2020.
