Le Groupe Prévoir publie les résultats d'une enquête sur la protection sociale des travailleurs non salariés (TNS) réalisée par l'Ifop. Si 78 % des sondés déclarent faire attention à préserver leur capital santé afin d'exercer leur activité le plus longtemps possible, l'étude révèle qu'ils sont un quart à penser qu'ils ne pourront pas profiter d'une retraite en bonne santé.
Un marché à exploiter
Pour les auteurs, cette situation paradoxale pourrait venir du fait que « malgré un fort souci de leur état de santé, 60 % des TNS disent avoir continué de travailler durant les 12 derniers mois alors qu'ils auraient dû s'arrêter pour raison de santé ». Et l'étude souligne que « les personnes qui ne travaillent pas seules sont davantage exposées à ce phénomène ». Les professionnels de l'hôtellerie/restauration/loisir, ceux de l'industrie ainsi que les personnes travaillant dans les services aux particuliers ont davantage été contraints de travailler en dépit de leur mauvais état de santé. Pour 29 % d'entre eux, cette poursuite d'activité est liée à l'absence de couverture. Justement, en termes de protection, les auteurs indiquent que « les TNS font part d'une situation parfois précaire ». Dans la mesure où une personne sur deux (51 %) ne se considère pas suffisamment protégée en cas d'arrêt de travail. De quoi donner des marges de manœuvre aux assureurs pour séduire cette clientèle représentant une masse assurable potentielle de 2,4 millions de travailleurs actifs.