La question peut paraître un peu provocatrice... mais l'est-elle tant que cela ? Après la crise des subprimes de l'été 2007 et toutes les secousses qui ont ensuite bouleversé la planète financière, la confiance dans les marques semble plutôt en berne. D'ailleurs, il suffit de jeter un œil sur les conversations en ligne : les Français ne cherchent plus vraiment « un bon assureur », mais juste un « assureur pas cher ».
Si la question s'exacerbe dans le champ des produits financiers, elle se pose d'ailleurs dans bon nombre d'autres secteurs d'activité, dès que les marques low cost ou premier prix s'imposent face aux marques traditionnelles : il suffit de pousser la porte d'un magasin Lidl pour constater l'ampleur des dégâts !
Qu'attendent donc aujourd'hui les Français de leurs marques ? Des avantages concrets, simples, différenciant... et surtout bien réels ! Et de vraies innovations, pas de la cosmétique ! En un mot comme en mille : qu'elles remplissent leur rôle de marque, tout simplement.
Les marques en assurance n'auront d'avenir que si elles montrent une réelle capacité à innover : là, elles retrouveront une véritable légitimité ! Certes, il est plus facile d'innover quand on s'appelle Apple - mais ce n'est pas parce qu'on se nomme autrement et qu'on ne vend pas du high tech qu'il faut baisser les bras... Même si c'est ce que font bien des acteurs, à en croire leurs clients.
Car lorsqu'on demande à ces derniers quels sont les secteurs qu'ils jugent avoir été parmi les plus innovants au cours des dix dernières années (réponses multiples, plusieurs secteurs pouvant être cités), un sur dix seulement évoque les assureurs, bons derniers avec les services hôteliers, et juste derrière l'habillement.
La réponse à la question initiale semble fortement dépendre de la capacité du secteur à innover - réellement innover ; on peut considérer cette condition comme une gigantesque opportunité pour les marques qui sauront le faire, et le prouver.