Inexistants il y a 30 ans à l'occasion de la publication de notre premier classement des courtiers français (lire aussi page 52), les courtiers grossistes sont aujourd'hui devenus incontournables dans la chaîne de distribution des contrats d'assurance. Et ils n'hésitent pas à le faire savoir par la voix du Syndicat 10, leur organe de représentation professionnelle, lui-même membre de la CSCA (Chambre syndicale des courtiers d'assurances).
4 grossistes pour 1 apporteur
Déjà mobilisé à la défense des intérêts de leurs adhérents et à ceux de leurs apporteurs dans le cadre de l'ANI et de la lutte contre les clauses de désignation, le Syndicat 10 a trouvé le temps de commander une enquête vantant les mérites du courtage en gros : tarifs compétitifs, produits innovants, placements facilités auprès de porteurs de risques, outils d'aide à la vente... tout y passe ! Mais le plus instructif est sans doute d'apprendre que les apporteurs collaborent en moyenne avec un peu plus de quatre grossistes. Les plus sollicités sont April - 82 % des sondés déclarent travailler avec le Lyonnais -, et le groupe Solly Azar (57 %) - l'inventeur du concept -, qui arrive juste devant Alptis (56 %), le spécialiste de la santé-prévoyance.
Si le rôle des grossistes n'est plus à démontrer, se pose toutefois la question de leur légitimité pour représenter et défendre les courtiers de proximité dont 49 % d'entre eux n'avaient jamais entendu parler avant l'enquête du Syndicat 10. Un syndicat qui a pourtant comme mission « d'accompagner et de promouvoir les acteurs du courtage ». Une tâche très ardue lorsqu'on sait que près des trois quarts des courtiers exerçant en France ne sont pas syndiqués.