Le groupe HSBC vient de publier la dernière édition de son étude « L'avenir des retraites - une nouvelle réalité ». Cette année, celle-ci met en exergue que les Français ont conscience que leur espérance de vie excédera de beaucoup l'espérance de vie de leur épargne. En moyenne, « c'est dix années de vie qu'il leur restera à vivre sans épargne », soulignent les auteurs de l'étude.
Paradoxe
Pourtant, un sur trois n'épargne pas du tout pour sa retraite. Et quand les Français le font, ce sont eux qui commencent à épargner le plus tardivement (30 ans) à travers le monde. De plus, selon le rapport, « les Français font des arbitrages d'épargne en poursuivant le plus souvent des objectifs à court terme, au détriment de choix bénéfiques sur le long terme ». Par conséquent, « leurs efforts en matière d'épargne retraite sont en décalage par rapport à leurs aspirations », souligne l'étude. Une situation qui s'explique sans doute par le fait qu'un Français sur deux considère encore que l'Etat constituera la principale source de revenus à la retraire. Et ce malgré la situation déficitaire du système public. C'est deux fois plus qu'en 2011, soit l'indice de confiance le plus élevé des pays étudiés. Ce qui pousse les auteurs à évoquer pour le cas de l'Hexagone « un décalage entre les attentes et la réalité ». D'autant plus que les Français aspirent à des revenus nettement supérieurs (26 000 €) aux revenus médians actuels des retraités. Et les auteurs d'insister sur un autre paradoxe en précisant qu'un retraité sur deux souhaite profiter de cette période d'inactivité pour voyager, même s'ils sont conscients que leurs moyens vont sensiblement diminuer...