La FFSA n'a pas attendu la remise du rapport Berger-Lefebvre pour faire passer ses messages aux pouvoirs publics. En s'appuyant sur une étude fouillée de l'institut Ipsos Public Affairs (menée auprès de 956 personnes), la fédération démontre que les Français souhaitent continuer à épargner. Ils sont 53 % à vouloir y consacrer une partie de leurs revenus au cours des six prochains mois.
L'amour du livret A
Mais alors que plusieurs grands assureurs mettent en avant les unités de compte en délaissant les fonds euros (lire aussi p. 16-17), l'étude indique que 74 % des Français recherchent avant tout la sécurité de leur épargne. Ils sont ainsi 62 % à refuser d'acheter des actions d'entreprise pour soutenir l'économie française. Fort logiquement, les supports privilégiés sont donc le livret A (75 %) et l'assurance vie (42 %), devant le LDD et le PEL (40 %). Sans surprise, les Français souhaitent que le gouvernement n'alourdisse pas la fiscalité des revenus de l'épargne en général, et de l'assurance vie en particulier (92 %). « Interrogés sur l'effet d'une éventuelle hausse du taux d'imposition de l'assurance vie sur leur comportement d'épargne, 62 % des détenteurs de contrats déclarent que cela aurait un effet négatif sur leur volonté d'épargner », souligne la FFSA. Et les sondés se disent attachés à la simplicité des contrats. Ainsi, 69 % des souscripteurs envisageraient d'épargner moins sur leurs contrats d'assurance vie, voire de retirer de l'argent de ce support dans l'hypothèse où celui-ci se complexifierait.