Dekra Industrial, spécialiste de l'inspection et de la certification, vient de publier son 4e baromètre européen de la prévention des risques professionnels en entreprise. Sur le plan de la sinistralité, le baromètre révèle une remontée des accidents du travail. En 2013, 19 % des 2 000 entreprises interrogées, dont 900 en France, déclarent avoir enregistré un accident du travail contre 11 % en 2011. Et les accidents mortels sont passés de 2 à 5 % sur la même période. Un constat fait sur une base déclarative des entreprises, qui contredit les chiffres de la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) qui constate, elle, une baisse de fréquence sur l'année 2012 (- 4,3 %). Et deux populations sont particulièrment vulnérables : les femmes et les jeunes actifs. Du côté des maladies professionnelles, Dekra constate une certaine maîtrise au sein des entreprises puisque 85 % d'entre elles estiment que leur nombre n'a pas augmenté depuis 2011.
Salariés sous pression
Mais quels sont exactement les facteurs de risques ? 84 % des sociétés interrogées considèrent que le comportement des salariés est un facteur d'accroissement des risques d'accidents dans l'entreprise. Parmi les structures de plus de 5 000 salariés, elles sont toutefois 40 % à imputer le risque d'aggravation à la pression croissante imposée aux salariés. Enfin, la prévention reste le point faible des entreprises. Preuve s'il en fallait : le document unique, outil d'évaluation des risques, obligatoire depuis 2001, n'est à jour que pour 60 % des entreprises sondées. L'utilisation d'équipement de protection, l'affichage de consignes ou encore la formation des collaborateurs sont toutefois des mesures fréquemment mises en œuvre.