« Le volume de recrutement se maintient à un niveau élevé dans l’assurance »

Publié le 2 octobre 2014 à 8h00    Mis à jour le 22 octobre 2015 à 12h37

Florence Duflot


L’édition2014 du dossier métiers & salaires, réalisé en partenariat avec Robert HalfFinancial Services et publié dans le numéro d’octobre de La Tribune del’assurance, donne un bon aperçu du marché de l’emploi et de l’attractivité decertaines fonctions. Retour sur les principales tendances.

Plusieursnouveautés ont été introduites cette année dans le dossier métiers & salaires.Quelles sont-elles ?

Cette année, les salaires de 72 fonctions cadres et non-cadresdans six directions sont passés en revue. Pour chaque fonction, la fourchette desalaire fixe brut annuel est déterminée en fonction du nombre d’annéesd’expériences. Peut s’y ajouter un pourcentage de variable. L’une des nouveautésest d’avoir introduit un indicateur d'attractivité du poste. L’intérêt estdouble. Pour les candidats en activité, cela leur permet de connaître à uninstant T les fonctions les plus recherchées et de valoriser leurs compétences .Etpour ceux qui vont entrer sur le marché, cela leur donne de la visibilité afind’orienter leur carrière en fonction des besoins du marché. Parallèlement, desmétiers qui sont très bien payés aujourd’hui peuvent offrir de faiblesopportunités d’évolution professionnelle. Tandis que d’autres, un peu moinsbien rémunérés, peuvent assurer une plus grande mobilité interne. L’indicateur "attractivité"complète donc celui du niveau de salaire.

Quelleest l’autre nouveauté ?

L’autre nouveauté est d’avoir extrait, dans chacune desdirections, un job en or et d’y consacrer un focus. Les six fonctions mises enavant - responsable conformité, auditeur externe, souscripteur Iard, chargé decompte international, analyste dette privée et commercial en assurancescollectives - ne sont évidemment pas exclusives des autres métiers. Leur pointcommun est d’être des métiers de spécialistes liés aux changementsréglementaires ou contextuels requérant une expertise particulière.

Quellessont vos observations générales sur le marché de l’emploi dansl’assurance ?

Globalement, le volume des recrutements dans l’assurance en2014 est resté stable par rapport à 2013 ; il se maintient à un niveauélevé. Le secteur de la banque, qui a beaucoup plus souffert, reprendprogressivement. Les jeunes diplômés s’orientent davantage vers le marketing etles ressources humaines tandis que les demandes des employeurs portent plutôtsur des métiers techniques, contrôle, comptabilité et commerce. Par conséquent, il n’y a pas forcément une réelle adéquation entre l’offre et la demande. Lespostes à forte dimension managériale sont le plus souvent pourvus par le biaisde la mobilité interne. Les recrutements externes sont donc peu nombreux.

Et entermes de salaires ?

Même si les disparités d’évolution de salaire existent toujoursd’un métier à l’autre, dans l’ensemble, les rémunérations sont restées stables en2014. Une exception toutefois pour les six jobs en or, dont les salaires ont gagnéentre 5 % et 10 %. Les rémunérations dites "périphériques au salaire"(intéressement, participation aux bénéfices…) sont, elles aussi, constantes,bien que les résultats des assureurs aient été plutôt satisfaisants.

Dans cette conjoncture, l’assurance française attire-t-elle des profilsétrangers ?

Absolument. Dans le Sud de l’Europe, la pression sur lessalaires est devenue beaucoup plus importante qu’en France. Ceci explique sansdoute que nombre d’Espagnols, Italiens et Grecs, jeunes diplômés ou seniors,parmi les plus francophiles, nous sollicitent. D’anciens expatriés cherchentaussi à se relocaliser à Paris. Ces flux migratoires économiques étaient moinsvisibles avant.

Parallèlement,y a-t-il des marchés d’assurance étrangers plus prisés que d’autres pour yfaire carrière ?

Je citerai en priorité, en Europe, les marchés suisse et londonien.Ils offrent des niveaux de rémunération nettement supérieurs à ceux de laFrance. Mais les candidats aux départs doivent prendre en considération le coûtélevé de la vie sur ces marchés, que ce soit en termes de logement, d’éducationou de transport.

Commentvoyez-vous se profiler 2015 ?

Je pense que le dynamisme du secteur de l’assurance et lastabilité dans le volume des recrutements perdureront. Maintenant, les métiersles plus attractifs évolueront certainement au profit ou au détriment d’autres,en fonction notamment des nouvelles réformes. Le secteur bancaire se montreplus volatil et sensible à l’environnement international et macroéconomique. Siles marchés boursiers sont bons, les recrutements devraient reprendre, mais ilssont aussi très liés aux événements géopolitiques. Il est délicat de faire desprévisions.

Découvreznotre dossier « Les jobs en or » dans notre numéro d’octobre.

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