Alorsque bon nombre d’assureurs convoitent les travailleurs non-salariés, lesecrétaire général de la mutuelle des artisans dresse un bilan de l’exercicepassé et dévoile ses projets pour 2012.
Quel bilan dressez-vous de votre exercice2011 ?
La MNRAa su tirer son épingle du jeu dans un contexte économique difficile pour lesartisans. Alors que l’assurance vie connaît un phénomène de décollecte, nos adhérents continuentde nous être fidèles en nous confiant la gestion de leur épargne longue. Defait, nous progressons sur l’ensemble de nos activités en bouclant l’exercice2011 en croissance de 2,4 % avec un chiffre d’affaires de 147,6 M€. Et nousmisons sur une progression du même ordre pour cette année. La bonne tenue denos deux contrats retraite Madelin contribue à cette croissance puisqu’ilsreprésentent à eux seuls 80 % de l’activité. Avec 400 000 contrats enportefeuille et 262 000 adhérents, dont 65 000 bénéficient d’unerente, la MNRA est aujourd’hui la première mutuelle sur le marché du complémentde retraite Madelin en chiffre d’affaires etle cinquième opérateur en prenant en compte les autres typologies d’acteurs.
N’est-il pas trop dangereux d’être spécialisédans l’épargne longue actuellement ?
Pourles travailleurs indépendants, l’épargne retraite demeure la meilleuresolution, du moins la plus sécurisée, pour préparer la cessation de leuractivité. Il y a une véritable attente des artisans sur ce type de produit.D’ailleurs, nos résultats le prouvent. Nous commençons à récolter les fruits dela réorganisation de notre réseau initiée en 2006 et qui s’est traduite par lerecrutement d’un nombre important de conseillers mutualistes de terrain. Nouspoursuivons en 2012 cet effort puisqu’un de nos objectifs consiste à densifiernotre réseau : aux 102 conseillers actuels viendront s’ajouter unetrentaine de nouvelles recrues d’ici la fin de l’année.
Quels sont vos autres projets à court etmoyen terme ?
Noussouhaitons avant tout consolider nos positions sur le secteur des travailleursnon-salariés. Il s’agit d’un marché très concurrentiel, mais pas encore saturé.En dépit de l’arrivée de nombreux acteurs, nous sommes convaincus que la MNRAdispose d’une belle marge de progression. Je vous rappelle que l’artisanatreprésente à lui seul près d’un million de chefs d’entreprise qui emploient deuxmillions de salariés. Sachant que ces collaborateurs sont également éligibles ànos offres, nous nous adressons à une population de l’ordre de trois millionsd’actifs. Nous prévoyons donc d’affirmer encore davantage notre ancrage dansl’artisanat, au travers notamment de nos partenariats. A ce jour, la MNRA a conclu plus de 200 conventions àl’échelle nationale et locale avec de nombreuses organisations de l’artisanatet du commerce de proximité, dont l’UPA et le réseau des chambres de métiers etde l’artisanat, deux partenaires dont nous sommes très proches. Nous apportonségalement notre soutien à plusieurs manifestations professionnelles, comme la "Semaine nationale del’artisanat" ou les"Rabelaisdes jeunes talents".
Mais la différence ne se fait-elle pasavant tout sur les produits et les services ?
C’estun aspect que nous ne négligeons pas. D’ailleurs, la qualité et la pertinencede nos solutions sont régulièrement distinguées par des experts indépendants.Nous révisons régulièrement nos garanties en les enrichissant d’optionsnouvelles, de prévoyance ou de rentes, par exemple, pour nos deux contratsretraite Madelin. Cette démarche a d’ailleurs été distinguée par un label d’excellence,décerné par Les Dossiers de l’épargne.En termes de services, nous proposons gratuitement aux travailleursindépendants un diagnostic en protection sociale. Nous avons aussi engagé unprocessus de certification commerciale Afnor de nos conseillers mutualistes.Cette démarche intervient alors que la MNRA a été élue service client del’année 2012 dans la catégorie assurance. Preuve que l’écoute de nos adhérentsest une réalité.