Lecourtier leader des assurances affinitaires prend position surl’actualité de ce marché décrié et expose ses ambitions, notamment àl’international.
Commentse portent les activités de SPB ?
Endépit du contexte économique peu favorable à la consommation, et donc à lasouscription d’assurance affinitaire, nos activités se portent très bien. Nousavons maintenu nos positions sur nos métiers historiques comme la banque etprogressé très fortement sur d’autres lignes comme le commerce en ligne. Notrestratégie de diversification menée depuis plusieurs années nous permet decroître malgré la crise. Et ce, d’autant plus que ladiversification se vérifie tant en termes de produits que d’implantations.
A cetitre, que représente votre activité à l’international ?
Nousréalisons aujourd’hui environ 20 % de notre activité hors de France, ce quireprésente près de 20 M€ de chiffre d’affaires. Nous avons énormément investices dernières années pour nous implanter dans les plus grands payseuropéens : Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, Italie…Nous couvronsactuellement 85 % de la population européenne. De fait, SPB est devenu unvéritable groupe paneuropéen où les différentes entités échangent en permanencepour gagner en productivité et concevoir de nouveaux produits. Notrefonctionnement en réseau est largement décentralisé, avec toutefois desfonctions transverses basées en France qui interviennent en support localementen fonction des besoins. Sans nécessairement être présent partout, SPB estaujourd’hui en mesure d’accompagner ses clients dans tous les pays en adaptantles produits aux spécificités locales.
A cesujet, quelles sont vos ambitions de développement ?
Notreobjectif est que le volet international représente la moitié de notre activitéd’ici la fin de la décennie. Cela passera à la fois par de la croissanceorganique et de la croissance externe. Nous avons ainsi identifié une vingtainede dossiers d’acquisitions. Il s’agit pour la plupart d’opérateurs positionnésen Europe du Nord. J’insiste sur le fait que la montée en charge du volet internationalne se fera pas au détriment d’une croissance sur le marché français où nousavons de bonnes positions quel que soit le domaine de l’assuranceaffinitaire : commerce électronique, voyage, carte de crédit, grandedistribution…
Justement,quelles sont les marges de manœuvre sur le marché français de l’assurance affinitaire ? Est-il saturé ?
Non,pour la simple et bonne raison que le marché de l’affinitaire a laparticularité de se renouveler en permanence. Certains produits disparaissent,puis sont remplacés aussitôt par d’autres. Le segment des tablettes en est unbon exemple. Il s’agit d’un bien de consommation qui n’existait pas encorerécemment. Tout comme le "PC-tablette", appelé à un beaudéveloppement. Il faut donc être en permanence en veille pour proposer unproduit d’assurance au bon moment. Nous suivons par exemple actuellement leprojet "Apple Watch"… Dans le cas de l’iPad, les équipes de SPB ontété en mesure de mettre sur le marché un produit d’assurance en l’espace d’unesemaine. Difficile de faire mieux en matière de time to market !Et au-delà de l’innovation et la création de nouveaux produits, il y a encoredes marges de progression en matière d’équipement.Pour rappel, seulement 10 % des téléphones/smartphones du marché français sontcouverts par une assurance. Enfin, en termes de distribution, nous constatonsune forte croissance dans le domaine du cybercommerce ; une ligne d’activitéqui se développe bien chez SPB. Nous venons d’ailleurs de signer un partenariatde distribution avec Cdiscount et Amazon.
Quepensez-vous de la création d’un label affinitaire ?
En tantque membre de la Fédérationdes garanties et assurances affinitaires (FG2A), à l’origine dece label, nous participons au groupe de travail. Je suis intimement convaincuque ce label est une bonne chose. Il permettra d’offrir une plus grandetransparence au consommateur et donc d’améliorer l’image de l’assurance. Commevous le savez, l’assurance affinitaire est très diverse et très diffusée. Il ya du bon et du moins bon, notamment en matière de vente avec parfoismalheureusement quelques dérives. Mais le marché français est actuellement dansune phase de maturité. Il y a une volonté manifeste de toutes les partiesprenantes pour améliorer la lisibilité des offres et la formation des vendeurs,sans attendre l’intervention des pouvoirs publics.
Maisconcrètement, que va réellement changer la diffusion d’un label ?
L’avantage du label est qu’il pourra certifier dela qualité des produits commercialisés et du niveau d’information fourni auconsommateur grâce à des méthodes de vente davantage encadrées. L’idée est denous engager sur une dizaine de points. En cas de survenance d’un sinistre,l’assuré n’aura donc plus aucune mauvaise surprise. Il faut bien comprendre quel’image des distributeurs est en jeu. Le label sera donc profitable à tous. Ildevrait être fin prêt d’ici l’été pour un à deux produits. Avant sans doute undéveloppement plus large.