« Confiance, résistance, constance », tels furent les maîtres mots martelés par les représentants de la FFSA à l'annonce des résultats prévisionnels de l'assurance française. La réalité est que le millésime 2011 ne restera pas comme un grand cru. Loin de là ! Les cotisations des affaires directes ont fondu de 9 % pour s'établir à 189,6 Md€. Mais les assurances de biens et de responsabilité sauvent la mise avec une croissance, tous secteurs confondus, de 4 % à 48 Md€ tirée par les majorations tarifaires notamment dans le domaine du particulier.
Recul en vie
L'assurance de personne, de son côté, fait grise mine avec une baisse de 12 % des cotisations à 141,6 Md€, dont 124 M€ pour le segment vie/capitalisation. Ce recul des encaissements s'explique par une baisse historique de la collecte nette durant les cinq derniers mois de l'année, que les assureurs tentent de minimiser. De fait, le placement préféré des Français a été victime de la crise de confiance qui touche les épargnants. « En période de crise, les ménages diffèrent leur engagement sur le long terme. Ils ont modifié leur comportement d'épargne », explique-t-on à la FFSA. Dès lors, les foyers ont effectué des rachats partiels (74 % des opérations) de leur contrat pour consommer (48 % des rachats s'expliquent pour des raisons de consommation). Enfin, la concurrence des livrets bancaires et l'attrait pour l'immobilier n'ont pas joué en faveur de l'assurance vie. La conjonction de ces facteurs a donné lieu une chute de la collecte de plus de 85 % par rapport à l'année dernière pour néanmoins rester positive à 7,6 Md€.