Femmes et hommes n’ont pas la même vision du risque.
Journaliste
Globalement, la gente féminine apprécie moins que les hommes la prise de risques (33 % contre 40 % chez les hommes), indique le baromètre 2016 de l’Observatoire des femmes et de l’assurance lancé en 2011 par Generali et Terrafemina. Pour 80 % d’entre elles, le risque est en effet source d’angoisse.
Si l’appât du gain reste la principale motivation de la prise de risques pour 36 % des sondées contre 46 % des hommes interrogés, les femmes sont davantage sensibles à la recherche de bien-être (27 %) ou la peur de l’échec (28 %). Seuls 28 % des femmes considèrent l’environnement économique et social favorable (contre 34 % des hommes). Elles sont davantage préoccupées par les risques liés à Internet (79 % contre 69 % des hommes) et à l’allongement de la durée de vie des parents (55 % contre 43 %). Lorsqu’il est question de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, les femmes sont moins attirées par l’indépendance (54 % vs 72 % chez les hommes) et la liberté dans la gestion de leur temps (47 %/59 %). Et elles seraient d’ailleurs moins nombreuses à envisager la création d’entreprise en cas de chômage (26 % des femmes contre 39 % des hommes).
En revanche, elles craignent moins la prise de risque que les hommes dans le domaine familial et dans le couple. Et sont à l’inverse plus réticentes dans le domaine financier et les loisirs.
Alors qu’elles ont le sentiment d’être plus prudentes et réfléchies que les hommes, 67 % des femmes déclarent prendre des risques « de façon raisonnée, en prenant le temps » contre 75 % des hommes.