Dernier grand bancassureur à ne pas proposer une complémentaire santé, la Société générale ne pouvait rester inerte face aux réseaux concurrents que sont le Crédit Mutuel, BNP Paribas Cardif ou Crédit agricole. Même La Banque postale, pourtant arrivée récemment sur l'assurance, commercialise depuis le début de l'année, en partenariat avec la Mutuelle générale, un produit santé.
Dans un premier temps, la Société générale ciblera uniquement les professionnels. « Une population qui demeure sous-équipée en santé », explique-t-on à la banque. L'objectif est de conquérir 6 000 travailleurs indépendants d'ici la fin de l'année. Une période qui aura valeur de test avant un déploiement vers les particuliers.
La Société générale dispose donc dorénavant d'une offre complète sur le marché du Madelin. D'ailleurs, le bancassureur vise avant tout les professionnels en portefeuille, soit 15 000 clients sur la prévoyance et 28 000 sur la retraite. Pour les séduire, des services spécifiques ont été mis en place, comme une aide à la poursuite de l'activité en cas d'hospitalisation ou encore un coaching antistress.
Le contrat, vendu à partir de 16 € par mois, est composé de quatre formules auxquelles peuvent venir s'adjoindre deux renforts de garanties, un pour les frais d'optique, l'autre pour les frais dentaires. Conformément aux standards du marché, l'offre ne prévoit ni délai de carence, ni franchise. Mais, au-delà de l'offre produit, la Société générale mise beaucoup sur l'efficacité de son outil d'aide à la vente pour remporter l'adhésion de ses clients. L'objectif en termes de taux de transformation des devis est fixé à 25 %.