Le 10e baromètre "Tendances épargne & retraites entreprise (E & RE)", réalisé par BNP Paribas en partenariat avec Altedia, note que, durant la dernière décennie, les dispositifs réglementaires sur l'épargne salariale ont évolué tous les deux ans, jusqu'à la réforme des retraites en 2010 et la loi rectificative sur le financement de la Sécurité sociale du 28 juillet 2011 créant une prime de partage des profits.
Le taux de satisfaction concernant les dispositifs E & RE a progressé aussi bien chez les salariés (82 %) que chez les chefs d'entreprise (88 %), notamment pour se constituer une épargne sécurisée en vue de la retraite. Le Perco arrive en tête des dispositifs, devant le Pere et l'article 83.
Selon les chefs d'entreprise, l'intéressement et la participation sont complémentaires et sont en adéquation avec les objectifs de l'entreprise.
Concernant la réforme des retraites, l'enquête révèle un taux de notoriété faible, aussi bien du côté des entreprises que des salariés. Les avis sont mitigés et la très grande majorité des chefs d'entreprise et des salariés ne sont pas rassurés quant à leur avenir. L'information progresse, mais n'est pas suffisante, les mesures relatives à l'E & RE dans le cadre de la réforme sont encore mal connues. Toutefois, 32 % des chefs d'entreprise sont incités à modifier leur politique E & RE.
Un rendez-vous manqué ?
Dans le contexte actuel, les préoccupations des uns et des autres concernent davantage le pouvoir d'achat et la conservation de l'emploi que la retraite. Ce n'est qu'à partir de 50 ans, que les salariés évaluent le montant de leur future pension. Pour se préparer, le banquier reste l'interlocuteur favori (41 %), mais 23 % des interviewés ne font confiance à personne. Deux tiers des salariés ne souhaitent pas poursuivre leur activité au-delà de l'âge légal, principalement pour privilégier leur qualité de vie (95 %).
La réforme des retraites, un rendez-vous manqué ? Le baromètre pose la question.