L'appétence des particuliers pour la GAV, l'assurance décès accident et l'assurance temporaire décès ». Tel est le titre d'une étude récente de Dafsa qui analyse la sensibilisation des particuliers aux risques de décès, d'incapacité et d'invalidité. Si l'enquête, menée auprès de 1 000 personnes âgées de 30 à 64 ans, a permis d'analyser le processus de souscription des détenteurs de produits de prévoyance individuelle, elle a également mis en lumière leur niveau de couverture actuel, leur besoin de protection supplémentaire et leur intérêt pour de tels produits (garanties des accidents de la vie - GAV - et assurances individuelles accident, contrats décès accident, assurances temporaires décès).
Paradoxe
Les résultats de cette étude sont paradoxaux. En effet, si les particuliers sont plutôt bien sensibilisés à ces différents risques, la souscription en la matière reste limitée, et ce, en raison du caractère tabou de la thématique du décès, et plus encore de celle de l'invalidité. Aussi, les particuliers connaissent-ils mal les couvertures dont ils peuvent déjà bénéficier, notamment via le contrat de prévoyance collectif que peut avoir souscrit leur entreprise.
Pourtant, des perspectives de développement existent pour autant que les offres soient conçues en fonction du profil des souscripteurs potentiels (CSP, tranche d'âge, etc.). Et certains types de produits individuels se prêtent mieux que d'autres à la commercialisation par marketing direct. Mais, selon les experts de Dafsa, ce potentiel est limité par un frein régulièrement évoqué : la crainte de cotiser pour des garanties couvrant, in fine, les mêmes risques.