A la veille du Salon des maires, Alain Gianazza, président général de la Mutuelle nationale territoriale, revient sur les grands enjeux de la mutuelle.
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Quel bilan tirez-vous de l’exercice 2015 pour MNT ?
Nous enregistrons une légère progression (+ 0,5 %) du nombre d’adhérents en santé, liée notamment à l’entrée de la Covimut (Mutuelle territoriale du département de la Vienne) au sein de la MNT. A contrario, nous enregistrons un léger tassement d’environ 2 % du nombre d’adhérents en prévoyance.
Notre résultat est déficitaire de 2,5 % sur l’exercice, ce qui correspond approximativement au renoncement, lors de l’assemblée générale 2014, à la hausse des cotisations proposée par le conseil d’administration. Au final, la MNT enregistre un chiffre d’affaires de 638 M€, contre 644 M€ pour l'exercice précédent.
Où en est votre rapprochement avec Smacl assurances, notamment dans le déploiement de l'UGM « Territoires d'avenir » ?
L’UGM « Territoires d’avenir » est pleinement opérationnelle depuis janvier 2016. Nous distribuons désormais, grâce à ce rapprochement avec Smacl assurances, des produits MNT auto et MNT habitation, ainsi que quelques garanties professionnelles incluses dans nos offres. Nous enregistrons près de 1 400 adhésions dès le premier trimestre en IARD. Nous pouvons donc considérer que ce partenariat fonctionne très bien.
Quelle est votre vision de la future UMG « MGEN-Istya-Harmonie » ? Quel rôle y jouera la MNT ?
Ma vision est celle d’un groupe consolidé, diversifié, fort et ambitieux. Du côté de la MNT, notre projet d’entreprise reposait sur la double volonté de créer un pôle territorial plus large et de s’inscrire dans un groupe consolidé fort. C’était déjà la volonté exprimée lors de la création initiale d’Istya.
C’est toujours le cas dans la construction de ce nouvel ensemble dans lequel la MNT doit être la mutuelle de référence du groupe sur le champ territorial. Les modalités opérationnelles restent à ce jour à préciser, et devront intégrer la présence des autres acteurs du groupe sur ce champ.
Avez-vous d'autres partenariats à venir ?
Outre notre rapprochement avec Smacl assurances, nous avons d’autres partenariats en cours, notamment avec Mutame, Mut’Est, le CSF ou encore IMA, et nous souhaitons continuer à fédérer le monde territorial tout en gardant une cohérence dans notre positionnement. Je ne peux qu’inviter les mutuelles qui partagent ces valeurs mutualistes et territoriales à renforcer ces partenariats avec la MNT.
Quelles sont vos ambitions pour la seconde partie de l'année 2016 ?
Pour la fin de l’exercice 2016, nous n’avons pas de priorité sur les produits. Nous avons une assemblée générale importante à venir avec des décisions stratégiques lourdes, il n’y aura donc pas de bouleversement sur nos gammes. Notre sujet majeur sera d’ancrer la stratégie de la MNT dans ce nouveau groupe en construction. Nous devrons aussi prendre des décisions importantes quant au modèle économique et prudentiel de notre mutuelle.
Nous visons une stabilisation de notre portefeuille. Au-delà, l’assagissement du marché qui semble se profiler sur ce champ très particulier de la santé et de la prévoyance de la fonction publique territoriale, assorti de la puissance d’un nouveau groupe, devrait pérenniser notre position de leader sur ce marché.