Depuis fin août 2011, les 450 collaborateurs du centre de gestion de Macif Ile-de-France sont installés dans leurs nouveaux locaux. Et quels locaux ! 12 000 m2 pour un bâtiment basse consommation. Si basse, que le bâtiment produit plus d'énergie qu'il n'en consomme. « Nous avons décidé de prendre nos responsabilités en matière de développement soutenable », a indiqué Gérard Andreck, président du groupe depuis 2006, à l'occasion de l'inauguration du nouveau bâtiment, le Francilien. Il aura fallu cinq ans de travail, de réflexions et d'interventions de différents prestataires pour parvenir à un résultat dernier cri en matière d'écologie, pour un coût s'élevant tout de même à environ 24 M€.

Entièrement conçu autour de l'idée du respect de l'environnement, l'immeuble est équipé de pas moins de 4 700 m2 de panneaux photovoltaïques installés sur les toits et quelque 500 m2 sur les abris de parking (permettant de recharger les véhicules électriques !) pour produire une énergie propre. Et pour en consommer le moins possible, la situation et l'orientation du bâtiment ont été spécialement pensées, tout comme l'inclinaison automatique des brise-soleil devant les vitres, censés optimiser la lumière naturelle à l'intérieur.

Bureaux modulables, câblage dissimulé et esprit zen

La lumière tient ainsi une place centrale dans le bâtiment, grâce à l'atrium autour duquel il est construit. Conçu par l'architecte Jean-Pierre Renaud, le Francilien est bâti sur quatre étages autour de cette cour intérieure vitrée, qui permet de fluidifier les déplacements et les échanges.

L'espace des bureaux a été voulu modulable par le biais de cloisons amovibles. Seuls sont fixes les "totems" imaginés par la société Génie des lieux, qui permettent de relier (et de cacher) le câblage électrique des machines et téléphones à l'alimentation électrique située dans le plafond. L'esprit est zen, épuré. L'éclairage des bureaux est automatisé via des détecteurs de présence. Des espaces reprographies ont été installés sur les paliers pour sortir les imprimantes des bureaux, ce qui a permis notamment d'en réduire le parc. Un souci de confort pour les collaborateurs dont les avis ont été largement pris en compte.

Des collaborateurs impliqués

Et pour cela, la direction a mis en place des groupes de travail (RH, multimédia, immobilier, sécurité...) pour associer les salariés dans la conception du projet de déménagement, généralement anxiogène pour les collaborateurs. « Nous avons trouvé agréable le fait d'être consulté. Il est rare que les utilisateurs travaillent sur leurs futurs locaux, se réjouit Loïc Gosse, chargé du service informatique de région et membre du groupe de travail multimédia. Nous avons participé à l'élaboration des salles de réunion, de formation et de visioconférence avec des sociétés extérieures et à la mise en place des écrans à l'entrée du bâtiment, qui indiquent les réunions programmées. » Un membre des ressources humaines et un représentant du CHSCT étaient présents dans les groupes de travail pour faire le lien entre les 450 salariés et la direction.

Le bâtiment dispose aujourd'hui de 490 postes de travail, mais il a été conçu pour être évolutif : sa capacité peut monter jusqu'à 800 postes. Un bâtiment qui s'inscrit donc dans la durée.

Pérenniser l'implantation niortaise

En effet, il résulte aussi d'une volonté exprimée par Gérard Andreck de poursuivre son implantation dans la région niortaise, terre historique de la Macif. « Quand la Macif s'est régionalisée il y a plusieurs années, il y avait des craintes de voir sa présence réduite sur son site de Niort. Nous avons évité cet écueil. Notre présence n'a cessé de croître, montrant ainsi l'attachement de la Macif à sa région mère », a-t-il rappelé. Et pour l'avenir, d'autres projets pourraient voir le jour. Ainsi, le bâtiment historique de la mutuelle n'est aujourd'hui plus aux normes. Mais il pourrait accueillir un petit musée de la Macif, qui vient de fêter ses 50 ans.

Les bureaux (individuels, partagés ou décloisonnés) ont été conçus dans des tons neutres, contrastant avec les espaces détente aux couleurs vives. Au centre du bà¢timent, l'atrium est couvert d'un toit vitré et les panneaux en bois des murs (issus de forêts gérées durablement) ont été imaginés pour maintenir une acoustique adéquate.