Le DG de MetLife livre sa vision de la loiHamon et affiche ses ambitions de développement auprès des TNS et des TPE.
Quel regard portez-vous sur la loiHamon ? Quels seront les impacts de cette loi sur l’assuranceemprunteur ?
Le faitde donner, depuis le 26 juillet dernier, la possibilité à un assuré de modifierson assurance emprunteur dans un délai de douze mois à compter de la signaturedu prêt ouvre des perspectives intéressantes pour les opérateurs alternatifs etles intermédiaires spécialisés en crédit. D’autant plus dans l’environnementactuel caractérisé par des taux historiquement bas. Car avec des taux d’intérêtcompétitifs, le poids de l’assurance emprunteur devient mécaniquement plusimportant. D’où l’importance de bien négocier sa couverture et de ne pas signerles yeux fermés auprès d’un établissement unique une proposition associantcrédit immobilier et assurance.
Anticipez-vous une croissance d’activité enassurance emprunteur ?
Sur cesegment, notre savoir-faire est reconnu, en particulier sur les risques horsnormes. Nous enregistrons régulièrement une croissance de notre activité.L’année dernière, la progression des affaires nouvelles a été de 20 % pouratteindre 200 000 polices en portefeuille et un chiffre d’affaires de l’ordrede 100 M€. Pour répondre à votre question, je dirai que la loi Hamon va avoirpour effet d’inciter les Français à s’intéresser de plus près à leur assuranceemprunteur. Ce qui est en soi extrêmement positif. Car les assurés pourront secouvrir au juste prix après avoir fait jouer la concurrence. Au-delà del’intérêt pour les clients, il paraît évident que la loi Hamon sera bénéfiqueaux opérateurs alternatifs dont MetLife est l’un des principaux chefs de file.
En en prévoyance ? Quelles sont vosambitions ?
Nousmisons sur le développement de ce marché notamment auprès des cibles des TNS etdes TPE/PME. Ce que nous observons, c’est que plus la structure est petite,plus le taux d’équipement en assurance est faible voire inexistant.Aujourd’hui, à peine la moitié d’entre elles sont couvertes en prévoyance.Notre objectif consiste par conséquent à pousser les feux dans ce domaine.Au-delà des opportunités de développement, la prévoyance nous permettra dediversifier nos revenus et de nous rendre moins tributaires de l’assuranceemprunteur qui est une activité très cyclique.
Comment comptez-vous faire la différenceauprès des TNS et TPE ?
Notre savoir-faire dans l’animation d’un réseau de proximitéest sans doute l’atout le plus important. Car je suis convaincu que ce sont desintermédiaires de proximité et indépendants qui parviendront à faire ladifférence sur ces cibles convoitées que sont les TNS et les TPE/PME. Aussi, laréactivité en matière de lancement de nouveaux produits et de services sera unélément déterminant pour se faire une place sur ce marché. Notre structure àtaille humaine nous place donc dans une situation avantageuse. D’autant plus quenous bénéficions de l’expérience et de la puissance de notre maison mère quiest, faut-il le rappeler, l’un des principaux assureurs de personnes à traversle monde. Enfin, notre capacité à gérer des risques hors norme et sur mesureconstitue un avantage concurrentiel de poids. Il faut bien voir que le chefd’entreprise ne se tournera pas ou très peu vers des couvertures standardisées,mais privilégiera davantage des produits adaptés à ses besoins.
Retrouvezl'intégralité de l’interview dans notre numéro de septembre.