« La branche dommages est en pleine transformation »

Publié le 2 février 2012 à 8h00    Mis à jour le 21 janvier 2016 à 16h55

Stéphane Tufféry

Kadidja Sinz, directrice générale d’XL Insurance France

Stéphane Tufféry
rédacteur en chef

A la veille des Rencontres de l’Amrae, traditionnel raout des grands risques, la DG d’XL Insurance France revient sur l’actualité des risques d’entreprise.

Sciences de la vie, cybercriminalité… XL Insurance développe des solutions assurantielles pour couvrir des risques nouveaux ou émergents ; cette stratégie va-t-elle se poursuivre en 2012 ?

Nous planifions en effet la sortie d’au moins trois nouveautés sur le marché français cette année. L’innovation est un sujet majeur pour nos développements futurs même si je suis bien consciente que l'innovation de rupture, (NDLR : une innovation qui modifie en profondeur un marché, tant du point de vue des services, que des produits ou des process) ne se décrète pas du jour au lendemain. Innover, c’est également prendre le risque de ne pas rencontrer sa cible. En outre, l’innovation n’est pas toujours là où on l’attend. Je constate, par exemple, la profonde transformation du risque dommages actuellement.

Qu’entendez-vous par là ?

Cette branche, perçue comme traditionnelle jusque-là, interroge la fonction de gestion des risques dans les entreprises. La rupture de la chaîne d’approvisionnement ou la carence des fournisseurs sont autant de problématiques dommages très prégnantes actuellement. C’est la même chose en transport où, à l’occasion des derniers renouvellements, XL Insurance a reçu plusieurs demandes originales de garanties combinées transport et RC par exemple.

A propos des renouvellements, comment s’est déroulée la dernière campagne ?

L’échéance du 1er janvier est importante puisque nous renouvelons 40 % de notre chiffre d’affaires et plus encore en nombre de contrats, la plupart des renouvellements pour les PME-PMI intervenant à cette date. En dommages, notre portefeuille étant constitué majoritairement de clients ayant des activités à l’international, souvent impactés par les événements naturels de 2011, nous avons souhaité procéder, au cas par cas, à des augmentations de taux. Notre objectif ? Conserver nos clients au "prix juste". En RC, nous avons constaté un niveau de rétention en phase avec nos objectifs ainsi que l’arrivée de nouvelles affaires, y compris pour notre offre RC "sciences de la vie", lancée fin 2011.

Où en êtes-vous sur le segment des PME-PMI ?

XL Insurance est désormais bien identifié par les PME-PMI comme l’un des rares assureurs en mesure de les accompagner dans leurs activités à l’international ; notre capacité de gestion à l’international fait la différence et nous permet de gagner des parts de marché. Nous sommes d’ailleurs en cours de recrutements pour renforcer ce département. Après la RC et le dommage, d’autres lignes – la RCMS, l’environnement et les sciences de la vie – viendront étoffer l’offre dédiée aux entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires compris entre 30 et 300 M€.

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