« Klesia a tout à gagner à travailler avec les courtiers »

Publié le 26 juin 2014 à 8h00    Mis à jour le 22 octobre 2015 à 12h37

Romain Beausoleil


Le DGde Klesia entend saisir toutes les opportunités de partenariat qui seprésenteront à lui dans le cadre de la généralisation de la complémentairesanté à tous les salariés.

Commentvoyez-vous le marché des collectives évoluer avec la disparition des clauses dedésignation ?

Avant tout, il faut rappeler que la décision duConseil constitutionnel a surtout constitué un séisme pour les partenairessociaux car ils n’ont plus la possibilité de piloter des régimes de branche.Ils sont par conséquent contraints de réinventer de nouveaux modes degouvernance. Mais ce n’est pas, comme j’ai pu l’entendre, la fin desinstitutions de prévoyance, loin s’en faut ! Nous avons tissé des liens deconfiance forts avec nos entreprises clientes. Cette confiance ne se perd pasdu jour au lendemain. Ce qui ne doit pas nous empêcher d’améliorer sans cessela qualité de nos services et d’être encore plus attentifs et réactifs auxdemandes de nos clients. Ce sont d’ailleurs des axes de travail qui figurentdans notre plan stratégique "Ambitions 2016".

Ladécision du Conseil constitutionnel rebat toutefois sérieusement les cartes surle marché des collectives…

Bienentendu ! Mais ce n’est pas en soi une nouveauté pour notre groupe dont l’ADNrepose sur le mouvement, le dynamisme et la construction perpétuelle. Je vousrappelle que la base line du groupeest « protection et innovation sociales ». La capacité à seréinventer et à créer de nouvelles solutions fait donc partie intégrante denotre histoire.

Maisles méthodes d’acquisition vont sérieusement changer…

Etce changement de règles va renchérir les coûts d’acquisition. Ce qui nécessite de revoir en partie nosorganisations pour rester compétitif. A ce titre, je suis persuadé qu’il estnécessaire de nouer des partenariats.

S’agit-ild’un appel à candidature ?

Les acteurs du marché sont aujourd’hui desopérateurs matures. Ils savent que le service clients prime sur la lutte entre"familles" d’assurance. Je pense que chacun doit comprendre qu’ilpourra difficilement tout faire seul. Il paraît évident que nous avons, commed’autres, des intérêts à travailler avec des partenaires dans un souci d’apportréciproque. C’est la raison pour laquelle nous saisirons toutes lesopportunités de partenariat qui se présenteront à nous.

Mêmeavec le courtage ?

Mais oui ! Est-il nécessaire de rappeler quel’ex-groupe Mornay a toujours travaillé avec le courtage ? Il est vrai que lecontexte réglementaire a énormément changé, notamment sur des sujets comme ladélégation dans le cadre de Solvabilité II. Mais je n’ai aucun problème àtravailler avec des intermédiaires responsables et sérieux. Dès lors que lesrègles sont claires et que le champ de prospection est suffisamment défini,nous avons tout à gagner à travailler avec les courtiers.

Que pensez-vous du calendrier de l'entrée en vigueur du nouveau contrat responsable ?

Alors que toutes les entreprises nese sont pas encore mises en conformité sur le sujet des catégories objectives ̶ etcela, malgré la date butoir qui était fixée au 1er juillet ̶ , le déploiement du nouveau contrat responsable,dont nous attendons toujours les décrets, me semble tout simplement impossibleà tenir. Je ne suis pas opposé aux réformes. Mais je dis qu’il est nécessairede donner du temps au temps. Les entreprises ne peuvent pas changer du tout autout. Bien entendu, nous les accompagnons et nous les conseillons. Mais detoute évidence, il serait bien plus judicieux de ne pas mener tous leschantiers en même temps, et de surcroît dans l’urgence. Je demande davantage deconsultation et de concertation.

Que pensez-vous des orientationsprioritaires 2014/2018 de l’Agirc-Arrco ?

Je pense objectivement que ces orientations vont dans lebons sens. Le fait de promouvoir l’aide aux aidants est, selon moi, une trèsbonne solution pour permettre de réduire l’absentéisme dans les entreprises,car de nombreux quinquagénaires se retrouvent dans la situation de devoir aiderun proche dépendant. Par ailleurs, le maintien à domicile permet de gérerefficacement les cas de dépendance partielle à moindre coût. Klesia disposed’une offre de contrats dépendance, mais compte tenu des conditions de marché,de la faiblesse de la demande et du manque de visibilité d’un point de vueréglementaire, nous n’avons pas vocation, à court terme, à pousser les feux surce segment.

 

Retrouvezla suite de cet entretien dans notre numéro de juillet/août.

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