« Je soutiens le projet du label dépendance de la FFSA »

Publié le 26 avril 2012 à 8h00    Mis à jour le 22 octobre 2015 à 12h42

Géraldine Bruguière-Fontenille


Elu "assureur del’année" par le Club des assureurs, Eric Lombard réagit à l’actualité dela branche santé/prévoyance. Décryptage.

Le Comité consultatif dusecteur financier (CCSF) vient de dresser un bilan assez sévère de la loi Lagarde en matièred’assurance emprunteur. Qu’en pensez-vous ?

Jepense que l’avis remis par le CCSF est intéressant et qu’il pointe des voiesd’améliorations possibles. Je vous rappelle que la loi Lagarde ne dateque de 2010. Il faut lui laisser le temps de s’installer.

Cependant, cette loi a-t-elle déjàeu un impact sur vos affaires ?

Pournous, la délégation d’assurance est quelque chose de positif que nouspratiquons de longue date avec nos deux offres emprunteurs complémentaires. Notreréseau est l’un des plus ouverts aux délégations à d’autres compagniesd’assurance. La loi Lagarde devrait nous permettre d’ouvrir notre offreemprunteur à d’autres réseaux, notamment via des comparateurs. Nous espérons ainsiaugmenter notre portefeuille même si les bénéfices de cette ouverture n’ont pasencore été perçus.

Que pensez-vous de l’obligationde publication des frais de gestion en santé ?

Jepense que, par rapport à d’autres secteurs économiques, on nous demandetoujours de décomposer beaucoup de choses. S’il faut publier nos frais degestion sur les contrats santé, nous n’aurons pas de problème à êtretransparent. C’est un sujet sur lequel nous travaillerons avec notre courtierpartenaire.

Plus généralement, quelle estvotre stratégie sur cette branche d’activité ?

L’ambitionde BNP Paribas Cardif est d’assurer les personnes, leur famille et leurs biens.Nous nous devons donc de proposer une offre santé ; une offre que nouscontinuons à développer en fonction des besoins de nos clients. Nous avonsnotamment un produit accessible sur internet ; nous comptons progressersur ce segment, car d’autres réseaux bancaires sont un peu plus avancés quenous en la matière.

Vous êtes également plusdiscret sur certains risques comme la dépendance. Est-ceà dire que le sujet ne vous intéresse pas ?

Non !Il est vrai que nous avons fait le choix d’attendre pour proposer une offre.Mais sans vous dévoiler le contenu de nos projets, je peux vous dire que ladépendance est un sujet sur lequel nous travaillons. Compte tenu del’allongement de la durée de vie, le financement de la perte d’autonomieconstitue un sujet crucial pour les années à venir. Dans la mesure où lespouvoirs publics ont reporté leurs engagements, il était nécessaire que laprofession se structure afin que le marché de la dépendance prenne son envol.D’où l’idée d’un référentiel commun développé par la FFSA qui se caractériserapar la publication d’un label. Il s’agit d’un très bon projet que je soutiens.Le label aura pour mérite de donner davantage de lisibilité à un produit encorepeu connu par le grand public.

Un an après le lancement del’Université de l’assurance, dont vous avez pris la présidence, quel bilandressez-vous de cette initiative ?

Leprojet, initié par Bernard Spitz, le président de la FFSA, avance bien. Noustravaillons en étroite collaboration avec le Gema, et plus précisément avecNathalie Broutèle, en charge de ce dossier au sein du groupement mutualiste.Notre objectif : créer un lien entre le secteur professionnel et le mondeuniversitaire, ce qui fait parfois défaut en France. Concrètement, nousétudions les demandes des universités et labellisons les formations proposantdes unités d’enseignement dédiées à l’assurance. Cette mission revient aucomité scientifique présidé par François Ewald. Nous avons à ce jour remisquelques dizaines de labels. Tout l’intérêt de ce projet étant d’élargir lechamp du recrutement et d’attirer les meilleurs profils qui ne seraient pasvenus spontanément vers l’assurance.

Enfin, vous venez récemment d’êtreélu "assureur de l’année" par le Club des assureurs. Uneréaction ?

C’estune reconnaissance qui m’a ravi, surtout pour l’entreprise et lescollaborateurs de BNP Paribas Cardif. Au sein de BNP Paribas, nous nous voyonscomme un assureur de plein exercice, et non comme un bancassureur. Je pense quece clivage est un combat d’arrière-garde.

Retrouvezl’intégralité de l’interview dans le numéro de mai de La Tribune de l’assurance

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