Al’occasion du centième anniversaire du groupe Liberty, Olivier Muraire fait lepoint sur l’activité française et dévoile sa feuille de route pour l’Hexagoneet l’Europe du Sud.

Libertyvient de fêter son centenaire, qu’en est-il de l’activité française ?

Le groupe Liberty Mutual est né à l’orée du XX^e siècle à Boston, Massachusetts, avec l’objectif de fournir des solutionsd’assurance à la problématique très américaine pour l’indemnisation desaccidents du travail (workerscompensations). Le développement à l’international, d’abord à Dublin puis àLondres, n’est lui intervenu qu’à la toute fin des années 1980. L’implantationfrançaise a démarré peu après, mais sans connaître un grand développement. Cen’est qu’en 2004 que Liberty a vraiment pris une autre dimension dans notrepays à travers deux structures : Liberty Syndicate, actif sur laréassurance, et la succursale de Liberty Mutual Insurance Europe (LMIE). Cettedernière, que je dirige pour l’Europe du Sud depuis quatre ans maintenant,travaille exclusivement les risques d’entreprise.

Où enêtes-vous aujourd’hui en France ?

Nous avons bouclé 2011 avec un chiffre d’affaires de 50 M€,en forte croissance par rapport à 2010. Notre volume d’activité a été multipliépar deux depuis mon arrivée en 2008. Cette montée en puissance de l’activitérésulte des nouvelles lignes ouvertes à la souscription à partir de Paris. Ainsi,en 2008, notre spécialité des lignes financières comptait pour 80 % de l’activité.Bien qu’en croissance, elle ne représente plus que 50 % des primes acquises en2011. Aujourd’hui, RC générale et RC professionnelle représentent un quart du chiffred’affaires de LMIE en France ; le restant est réalisé en dommages dusecteur énergie (électricité, pétrole, chimie, pharmacie), en risques politiqueet crédit, en kidnap & ransom, enmaritime et transport, et, enfin, en responsabilité environnementale, un risqueque nous souscrivons depuis tout juste un an. Sur la même période, nous passonsde 13 collaborateurs à un effectif de 27 personnes aujourd’hui.

Quelleest l’explication à ce doublement des équipes ?

La croissance de l’effectif résulte bien évidemment de ladiversification de nos lignes d’activités mais aussi et surtout du fait queLMIE en France ne se borne pas à l’activité d’un gros cabinet de courtage oud’un bureau de souscription. Nous sommes la succursale française de LibertyMutual Insurance Europe, dont le siège est à Londres ; et, comme il sedoit en pareil cas, nous ne développons pas que les équipes de souscription, maisaussi tout le back office, avec descollaborateurs dédiés à l’encaissement ou à la gestion des sinistres.

Quellessont les prochaines étapes pour LMIE en France ?

Nous allons continuer defaire valoir les atouts d’un assureur à taille humaine, réactif et à l’écoutede ses partenaires, tout en continuant à faire bénéficier nos clients de notreappartenance à un leader mondial, fort de capacités élevées et d’un réseauinternational bien maillé. Aujourd’hui, nous travaillons avec un réseau d’unecentaine de courtiers. Nous allons progressivement faire monter en puissance lenombre de nos partenaires. Outre le réseau, je n’exclus pas d’ouvrir de nouvelleslignes d’activités dans les prochains mois. Mais, pour l’heure, notre planstratégique des trois prochaines années n’étant pas arrêté, je ne peux pas vousen dire plus. Et sur le plan européen, étant en charge de l’Europe du Sud, je vousannonce l’ouverture d’une succursale en Italie sur laquelle nous avons degrandes ambitions.