Les1res Rencontres risk management & ressources humaines setiennent la semaine prochaine à La Baule. Frédéric Lucas, cheville ouvrière del’événement côté Amrae, nous en présente les enjeux.
Pourquoicette initiative commune de l’Amrae et de l’Association nationale des DRH(ANDRH) ?
Les sujets de travail commun entre risk managers et DRH nemanquent pas. Et de nombreux échanges entre les deux populations existent déjàdans les entreprises. De par sa fonction, le risk manager occupe un rôletransversal dans l’entreprise, et les sujets RH constituent un voletfondamental de son travail au quotidien. Le fait que la commission ‘risques etressources humaines’ existe depuis la création de l’Amrae, voilà plus de vingtans, en est une parfaite illustration. De même, il y a toujours une composanteRH dans les thèmes abordés lors des traditionnelles rencontres de l’Amrae, quise tiennent chaque année fin janvier. Cela dit, et parce que l’on sait bien quejamais des centaines de DRH ne s’y rendront, nous étions désireux avec l’associationde référence des DRH, l’ANDRH, d’organiser une manifestation commune.
Quelest votre objectif ?
Il s’agit tout d’abord de faire passer auprès de nos membresrespectifs, et même au-delà, l’intérêt du travail en commun des directions desressources humaines avec celles de la gestion des risques. Les deux populationsdoivent mieux se connaître ; la mise en place d’un événement commundevrait y contribuer. Nous attendons 300 participants à La Baule la semaineprochaine. Une audience qui est certes appelée à s’étoffer lors des prochaineséditions, mais qui constitue déjà une base plus large que les seuls DRH quifont le déplacement aux traditionnelles rencontres de l’Amrae. Alors que lessujets risques et ressources humaines sont brûlants d’actualité, il n’existepas à travers le monde d’équivalent à cette initiative que nous mettons enplace aujourd’hui.
En quoiles sujets risques et RH sont-ils brûlants d’actualité ?
Vous n’êtes pas sans savoir que les budgets assurances depersonnes sont d’assez loin les premiers postes de dépenses assurances desentreprises. Dans un contexte économique serré, ce poste dévolu aux DRH peutbénéficier de la maîtrise des techniques assurantielles propre aux riskmanagers. Il y a d’autres exemples, comme l’obligation de résultats del’employeur en matière de santé et de sécurité au travail ou l’émergence desrisques psychosociaux dans l’entreprise, qui rendent encore plus indispensableles échanges entre les deux fonctions. Enfin, la globalisation de l’économiefait émerger des groupes très internationalisés avec toutes les particularitésdes différents régimes de protection sociale propres à chaque paysd’implantation. Si les DRH maîtrisent parfaitement le régime français, l’aideapportée par le risk manager sur les volets santé-prévoyance des salariésailleurs dans le monde est souvent précieuse. De la cartographie des risquesRH, à l’assurance santé-prévoyance des salariés en passant par le risque despassifs sociaux lors d’une acquisition, les occasions de renforcer les échangesentre RM et RH sont légion.
Vousallez présenter les résultats d’une enquête menée auprès des DRH sur le thèmedes risques, quels en sont les principaux enseignements ?
Nous avons soumis aux professionnels desressources humaines 24 questions : sur leur appréhension des principauxrisques RH de l’entreprise, sur leur niveau de traitement et par qui ; surla gestion des assurances de personne. Nous interrogeons également les DRH surleur connaissance du risk manager, la réalisation ou non d’une cartographie desrisques RH et par qui. Sur ce second volet, il existe clairement une marge deprogression. Il ressort en effet de l’enquête que le risk manager est encorelargement assimilé aux assurances dommages et responsabilités. Il nous reste ungros travail d’évangélisation à mener auprès des DRH. Les Rencontres de LaBaule doivent y contribuer. De la même manière, sur le volet assurances depersonnes, dont le DRH est quasi toujours le garant, il se dégage que ce derniera d’emblée tendance à s’appuyer sur son courtier ou sur son assureur. Ilpourrait sans doute recourir davantage en interne au risk manager. Si enmatière de relations RH et RM l’on ne part plus d’une feuille blanche comme ily a dix ans, il nous reste pas mal de progrès à faire.
