« Il est temps de mettre le risque d’entreprise à l’heure du web »

Publié le 28 juin 2012 à 8h00    Mis à jour le 22 octobre 2015 à 12h42

Romain Beausoleil


EricGodbille, président d’Assurances pro solutions (APS)

Opérationnelledepuis le début de l’année, la plate-forme full web APS transpose aux risquesprofessionnels les recettes qui ont fait le succès des courtiers grossistes surles segments de masse des particuliers.

Pouvez-vous nous présenter Assurances pro solutions ?

Nous nous positionnonscomme un moteur de recherche dédié aux intermédiaires, agents et courtiers quisouhaitent trouver la meilleure solution de placement sur des risquesprofessionnels. Ce service existe déjà sur les segments des particuliers où lesoffres sont standardisées. Nous transposons la démarche au risque TPE et PME,avec comme base line "la défenseportefeuille, clé en mains". Cela répond à un besoin vital desintermédiaires de ne pas perdre d’affaires. A cette dimension s’ajoute souventun contexte local où un courtier, et plus souvent un agent général, peutdifficilement refuser une affaire au risque de perdre en notoriété, en plus dumanque à gagner sur le plan économique. Le modèle est donc très simple : nousfédérons les demandes et les plaçons chez nos assureurs partenaires. Tout lemonde est gagnant dans la mesure où l’intermédiaire trouve une solution deplacement et la compagnie un volume d’affaire. Toutefois, je tiens à préciserque nous sommes extrêmement prudents dans l’analyse des risques. En dépit denotre taille humaine, nous avons mis en place un comité de souscription qui apour mission d’analyser les affaires. Il est clair que nous ne souhaitons pas étudierque les "moutons à 5 pattes" !

En quoi vous différenciez-vous des courtiersgrossistes traditionnels ?

Notre organisation nous permet d’avoir une structurede coût variable qui nous donne la possibilité de gagner en agilité et enréactivité dans les demandes de cotations. Nous nous concentrons surl’étude des affaires et le placement des risques auprès des différentescompagnies. En somme, grâce à un système d’information moderne, nous sommesparvenus à industrialiser le processus de souscription des risquesprofessionnels : de la flotte d’entreprise à la RC dirigeant en passant par ladommages-ouvrage, notre offre est complète. Au global, le montant des primes que nous analysonsoscille entre 1 000 et 20 000 € en moyenne, parfois plus puisqu’il nous arrivede coter des affaires à plus de 70 000 €. Nous sommes donc loin des dossierstraités habituellement par les grossistes sur les risques de masse duparticulier en auto, MRH et complémentaire santé. Sans dénigrer leurmodèle qui a largement fait ses preuves, APS se positionne sur un tout autresegment. Il est temps de mettre le risque d’entreprise à l’heure du web !

Plus précisément, quels intermédiaires ciblez-vous enpriorité ?

Nous visons avant tout les agents généraux. Comme vousle savez, toutes les compagnies ne sont pas au même prix sur les risquesprofessionnels. Or, nous avons une très bonne connaissance des différentespolitiques de souscription des mandantes. Il y a encore des affaires pourlesquelles les intermédiaires ne trouvent pas de solution au sein même de leurpropre compagnie. Notre volonté consiste donc à capter ces flux, quireprésentent, selon nos estimations, 5 à 10 % des primes annuelles du marché Iarddes risques d’entreprises. Sans vous dévoiler tous les détails de notre business plan, je peux vous dire quenotre objectif consiste, à terme, à travailler avec environ 6 000 intermédiaires, dont la moitié nous aura rejoints d’ici 3 ans. Ce quireprésentera, entre les affaires déjà en portefeuille et les gains de nouveauxcontrats, un volume de cotisation de l’ordre de 10 M€. Mais nous ne souhaitonspas brûler les étapes. D’ici la fin de l’année, nous comptabiliserons plus d’unmillier de partenaires qui nous apporterons entre 1 et 3 M€ decotisations.

Qui sont vos partenaires assureurs ?

Pour des raisons de confidentialité, je ne peuxvous donner la liste de nos partenaires. Mais je peux vous affirmer que noustravaillons déjà avec les plus grands guichets français. Et nous poursuivonsactuellement les rencontres avec les assureurs manquants. Dès aujourd’hui, nous pouvons doncpromettre à nos apporteurs une solution de placement rapideet compétitive. A plus long terme, nous ne nous interdisons pas derépondre à des demandes de porteurs de risques européens qui souhaiteraients’implanter en France sans investir dans un réseau propriétaire. Il faut bienvoir que, compte tenu de notre plate-forme fullweb, nous pouvons être une porte d’entrée intéressante, un tremplin, pourdes compagnies étrangères.

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