Karim Irouche, président de Finare, revient sur une année 2024 marquée par la consolidation et l’investissement et affiche ses ambitions pour 2025. Finare table sur un chiffre d'affaires de plus de 180 M€ en 2024, porté par la croissance de ses filiales phares Coverity et ECA assurances.
Comment s'est déroulé 2024 ?
En 2023, nous enregistrons une croissance exceptionnelle de près de 40 %. Cette année, comme prévu, nous nous concentrons sur une croissance plus modérée, de l’ordre de 10 à 15 %, afin de digérer cette progression rapide. Le premier semestre a été prometteur, avec des résultats en haut de la fourchette prévue. Sur l’ensemble de l’année, nous devrions atteindre 180 à 185 M€ de CA, contre 160 M€ en 2023.
Quelles sont vos activités porteuses actuellement ?
Nos courtiers grossistes, notamment Coverity, affichent une belle croissance de 20 %. Du côté de la gestion pour comptes, nous enregistrons une hausse spectaculaire de 45 %, bien que sur des bases encore modestes. Insurem progresse également à près de 30 %, malgré un contexte de réorganisation. Enfin, Teletech, qui commercialise nos services d’intelligence artificielle, connaît une dynamique très encourageante avec une croissance de 25 %.
Justement, quel rôle joue le digital dans la stratégie du groupe ?
Le digital est un levier essentiel pour améliorer nos parcours clients, en souscription comme en gestion. Nous avons été élus « meilleur parcours client en assurance » par Google, et cela se reflète : la production en vente directe a progressé de 30 %. En gestion, nous utilisons l’IA pour anticiper les résiliations et proposer des scénarios personnalisés qui favorisent la rétention. Ce type d’innovation est central dans nos priorités pour les années à venir.
Quelles sont vos ambitions pour 2025 ?
Pour nos trente ans en 2025, nous visons un chiffre d’affaires de 200 M€. Nous prévoyons d’élargir notre offre, notamment en placements et grâce à des accords stratégiques. Dans la gestion d’actifs, comme nous l’avions annoncé en 2022, notre filiale luxembourgeoise devrait approcher le milliard d’euros d’encours. Nous continuerons aussi à investir dans des services innovants, en nous appuyant sur l’agilité organisationnelle instaurée chez Coverity, que nous étendrons à d’autres entités comme ECA.
Où en est Insurem, et quels sont ses axes de développement ?
Insurem a pris du retard en raison de sa relocalisation, mais nous sommes désormais sur la bonne voie. Nous avons réduit notre exposition en assurance santé, un secteur difficile, pour nous concentrer sur des niches comme l’assurance animaux, qui connaît un franc succès, et l’assurance affinitaire. 2024 sera la dernière année déficitaire, et Insurem devrait être bénéficiaire dès l'an prochain pour valider notre modèle et ouvrir la voie à une croissance plus rapide.