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En 2015, Expat communication a réalisé, en lien avec le Groupe Adeo, la Caisse des Français de l’étranger, EDF et Saint-Gobain, une enquête inédite sur l’expatriation des Français. Ils sont 70 % à partir en couple et plus de 56 % à intégrer des métropoles internationales. 67 % des 3 500 couples interrogés sont confiants au moment du départ mais 33 % s’avouent stressés.
Les conjoints d’expatriés (à 41 % des femmes, jeunes, très diplômées) déclarent à 80 % vouloir travailler pendant leur séjour à l’étranger. Leurs principales motivations : assurer leur employabilité et anticiper leur retour. Mais ils rencontrent des obstacles dans leurs recherches : étroitesse du réseau, barrière de la langue, mauvaise connaissance du marché local. Le réseau demeure leur première modalité d’embauche. Le Canada, l’Australie et la Russie se montrent plus ouverts que d’autres. Seulement 50 % trouvent un poste avec, souvent, une régression en termes de niveau hiérarchique. Moins de 6 % des conjointes bénéficient d’une aide payée par l’entreprise de l’expatrié. Ce taux monte en revanche à 11 % quand il s’agit des hommes !
Au niveau de leur carrière, 62 % considèrent l’expatriation comme une mauvaise expérience. À leur retour en France, d’autres difficultés les attendent. Aussi, Expat communication préconise aux entreprises plusieurs voies : anticiper l’annonce des mutations pour permettre au conjoint de préparer ses projets et de travailler son réseau, inventer un congé « suivi de conjoint à l’étranger », accorder plutôt de la formation que des primes d’expatriation et surtout s’impliquer davantage lors du retour en France des collaborateurs.