Ledélégué général de la FFSA dresse pour La Tribune de l’assurance un bilan deson quinquennat avant de tirer sa révérence et d’intégrer Natixis.
Quelbilan faites-vous après cinq ans au poste de délégué général de la FFSA ?
Je ne sais si c’est la période 2008-2013 ou la tradition auposte de délégué général, mais il y a toujours un sujet important à traiter parla FFSA ! Le dernier exercice a constitué un point d’orgue de cinq annéesde projets structurants pour la profession. Rien qu’en 2013, nous avonstravaillé sur le futur cadre prudentiel des assureurs, la généralisation de lacomplémentaire santé à tous les salariés, la création de deux nouveaux produitsd’assurance vie, ou encore sur la loi consommation avec l’instauration desactions de groupe à la française et l’avènement de la résiliation infraannuelle. Et n’oublions pas la loi Alur et les débats sur l’assurance desloyers impayés ou sur le rôle des assureurs en tant qu’investisseurs dansl’immobilier !
Enquoi cette situation est-elle inédite ?
Ce qui est nouveau en 2013, c'est que l’intensitélégislative et réglementaire a concerné toutes les branches de l’assurance. Il n'en reste pas moins que depuis 2008, date de ma prise defonction à la FFSA, il ne s’est pas passé un exercice sans qu’un sujet majeurpotentiellement structurant pour les assureurs n’ait concerné la fédération.
2008-2013,c’est aussi la crise économique et financière…
Effectivement. Mais de ce point devue, 2013 marque un retour au calme. En dépit des nombreuses incertitudesmacroéconomiques qui demeurent, le CAC 40 est repassé au-dessus des 4 000 points et l’assurance vie a retrouvé des couleurs. Quoi qu’ilen soit, le secteur des assurances a traversé toutes les crises de ces cinqdernières années en faisant la démonstration de sa résilience. Confronté tour àtour à la crise financière, à celles des dettes souveraines et del’euro, puis à la dégradation de la situation économique, le secteur a démontrésa solidité en n’ayant besoin de recourir ni à des recapitalisations massives,ni à l’aide de l’Etat. L’assurance a traversé cette période mouvementée encontinuant à remplir ses deux missions de protection des Français et definancement de l’économie. Le secteur a passé un nombre impressionnant de crash tests grandeur nature cesdernières années et a ainsi démontré sa solidité.
Quels sontles chantiers prioritaires de la profession, et de votre successeur, pourl’année qui s’ouvre ?
A priori, l'exercice sera moins dense sur le plan législatif.Mais les assureurs seront très occupés par la mise en œuvre des lois votées en2013 et de leurs textes d'application encore à paraître. Je pense notamment aulancement opérationnel des nouveaux produits en assurance vie, l’eurocroissanceet le contrat vie génération. Si les grandes lignes ont été arrêtées par le gouvernement,il reste un certain nombre de points techniques à préciser par décret :sur l’information à transmettre aux clients, sur les actifs éligibles à cesnouveaux produits… La création et le lancement de ces produits vont constituerun énorme chantier pour l’ensemble de la profession. Dans le même registre, laloi consommation, pas encore totalement adoptée, impliquera en 2014 d’importantesadaptations des circuits de gestion dans les entreprises d’assurance. La mise enœuvre de la résiliation infra annuelle nécessitera en particulier beaucoup detravaux chez nos membres.
Retrouvez la suite de l’entretien dans notre numéro de février.