Malgré un environnement de marché toujours difficile, une faible croissance en France, la crise des dettes souveraines en Europe et la forte volatilité des marchés actions, CNP assurances tire son épingle du jeu. Néanmoins, le premier semestre 2011 a été marqué par un fort repli de l'activité épargne en Europe. En cause : l'accroissement de la concurrence des produits bancaires de court terme, la moindre épargne des ménages avec augmentation de rachats partiels, les incertitudes sur la fiscalité de l'assurance vie et l'arrivée à la retraite de la première génération du baby-boom.
A l'inverse, la retraite et les activités de risque (prévoyance, assurance emprunteurs) poursuivent leur dynamique avec des hausses respectives de 33,4 %, 3,6 % et 4,4 %. En retraite, la croissance est tirée par les marchés brésiliens et irlandais. La part des ventes en unités de compte a également progressé (18,5 % du CA épargne retraite groupe).
Contrastes à l'international
Au premier semestre 2011, le chiffre d'affaires du groupe s'établit à 15,3 Md€ (- 13,7 %), dont 12,5 Md€ en France (- 14,5 %) et 3,2 Md€ à l'étranger (- 10,3 %). L'activité internationale, qui pèse désormais 21 % du total du groupe, est contrastée. Au Brésil, Caixa Seguros affiche de belles performances en prévoyance et assurance emprunteur et va se lancer en santé collective avec Tempo. Au Portugal, Espagne et Italie, CNP Barclays Vida y Pensiones a multiplié par trois son chiffre d'affaires, et à Chypre, CNP Marfin Insurance Holdings a progressé de 7,8 %. Seule ombre au tableau, l'Italie, où CNP UniCredit Vita a vu son CA fortement chuter (- 64,1 %).
Par ailleurs, la rentabilité opérationnelle du groupe s'est améliorée. Le PNA (produit net d'assurance), sous l'impulsion des filiales internationales et du compte propre, est en hausse de 9,7 % (1,549 Md€) et le résultat net est stable à 543 M€. La dépréciation de la dette souveraine grecque est absorbée par une reprise de 353 M€ sur la PPE (provision pour participation aux excédents). Enfin, la marge de solvabilité du groupe s'établit à 158 %, y compris les plus-values latentes.