Alors que lebancassureur continue d’engranger les affaires nouvelles en santé individuelle,il se prépare à s’aventurer sur le segment très disputé des collectives.
Quel bilanfaites-vous de l’exercice 2013 ?
Globalement, le bilan est positif. Malgré undébut d’exercice marqué par un contexteéconomique incertain, les performances commerciales sur l’ensemble de l’annéesont bonnes. J’ajoute que notre collecte nette a été positive sur les douzemois de l’année. En prévoyance individuelle, nous sommes particulièrementsatisfaits de l’année, puisque nous avons continué sur un rythme de progressionà deux chiffres.
Quel regardportez-vous sur le produit eurocroissance ?
C’est un type de produit que nous connaissonsbien puisque BNP Paribas Cardif a été précurseur en matière de produitdiversifié. Nous proposons en effet cette offre au grand public depuis 2010 !Il s’agit de toute évidence d’un produit qui demande plus d’accompagnement qued’autres dans sa commercialisation. Mais compte tenu de la diversité de noscanaux, avec notamment les CGPI et la Banque privée de BNP Paribas, nous avonsdémontré notre capacité à vendre ce type de contrat à une clientèlepatrimoniale. Nous accueillons donc favorablement ce produit eurocroissance.
Quels ont étéles taux de rendement servis à vos clients pour l’exercice 2013 ?
BNP ParibasCardif a offert à ses assurés des taux rendements moyens nets oscillant entre2,70 % et 3,07 % selon les contrats, avec une moyenne qui s’élève à 2,83 %.Soit en très légère baisse de 0,20 point par rapport à 2012. Notre provisionpour participation aux bénéfices (PPB) a atteint l’année dernière 1,26 Md€, enhausse de 16 %. Cette provision nous permet de rester fidèles à notre politiqueactive de gestion financière privilégiant la performance régulière sur le longterme.
Partagez-vous le pessimisme de certainsobservateurs concernant l’avenir des CGPI ?
Absolumentpas ! Je suis convaincue que les CGPI reprendront à terme des parts demarché en assurance vie. Leur connaissance client, associée à leur degréd’expertise sur le plan technique, constituent des atouts susceptibles de fairela différence par rapport à d’autres canaux de distribution. Leur principaldéfi réside, à mon sens, dans leur productivité. De notre côté, nous faisonstout notre possible pour les accompagner et les aider à développer leurportefeuille.
Que pensez-vous de l’introduction d’unefaculté de résiliation de l’assurance emprunteur un an après la signature duprêt ?
Jeconsidère ce délai beaucoup trop long. J’étais beaucoup plus en phase avec ledélai de trois mois prôné par le rapport de l’Inspection générale des finances.Ce délai d’un an pourrait déstabiliser enpartie le marché. Ce qu’il faut, c’est trouver un équilibre entre assurancecollective et individuelle. En créant davantage de volatilité, vous risquezd’anéantir les bienfaits de la mutualisation qui permet à bon nombre d’assurés,dont certains présentent des risques aggravés, de trouver une couverturecompétitive.
Où en est BNP Paribas Cardif en santéindividuelle ?
Nousavons réalisé l’année dernière environ 40 000 affaires nouvelles. Ce quiconstitue une très bonne performance dans la mesure où nous n’avons pas réaliséde campagne marketing sur ce produit. Il s’agit par conséquent d’une branche àpotentiel pour BNP Paribas Cardif sur laquelle nous comptons continuer de nousdévelopper.
Et en collective ? Quelle est votrefeuille de route ?
Généraliserla couverture santé à tous les salariés est une bonne chose. Nous travaillonsbeaucoup sur le sujet. Il n’est pas impossible que nous nous lancions sur cemarché en nous appuyant sur un partenaire extérieur. Notre objectif est de proposerau sein du réseau BNP Paribas une offre de santé collective avant la fin du premiersemestre 2015. Ceci afin d’être parfaitement en ordre de marche pour l’échéancedu 1er janvier 2016, date à laquelle les entreprises aurontl’obligation de couvrir leurs collaborateurs, dans le respect de l’accord nationalinterprofessionnel (ANI).
Dans ce contexte, comment évoluent vosaffaires en dommages ?
Nousavons enregistré 40 000 affaires nouvelles en auto l’année dernière. Enhabitation, la croissance a été de 8 %, ce qui nous permet aujourd’hui dedépasser le seuil des 430 000 contrats en portefeuille. Notre prioritéconsiste avant tout à équiper les clients bancarisés chez BNP Paribas. Sur leplan de la gestion, nous sommes satisfaits de notre joint-venture avec Axa, viaNatio assurance, qui poursuit son chemin.